Ecaussinnes: campagne de biomonitoring liée aux PFAS

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Une nouvelle campagne de biomonitoring liée au PFAS a débuté dans plusieurs communes dont Ecaussinnes où 650 citoyens ont répondu à l’appel pour effectuer une prise de sang afin de mesurer leur taux de contamination.

Écaussinnes : une campagne de biomonitoring pour mesurer la présence de PFAS dans la population

À Écaussinnes, une vaste campagne de biomonitoring vient d’être lancée afin d’évaluer la présence de PFAS dans l’organisme des habitants. Ces substances chimiques, également appelées « polluants éternels », ont été détectées dans le Feeder, une conduite d’eau potable alimentant plusieurs communes, dont Écaussinnes.
L’Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) a invité les citoyens âgés de 12 à 59 ans à se soumettre volontairement à une prise de sang pour évaluer leur exposition à ces composés. Au total, 650 habitants ont répondu à l’appel.

Pourquoi cette tranche d’âge ?

« On a invité la population âgée entre douze et 59 ans à participer à l'étude. Pourquoi cette classe d’âge ? Parce qu’on dispose de valeurs de référence pour cette tranche, ce qui nous permet d’établir des comparaisons fiables avec la population wallonne. »
— Ingrid Ruthy, chargée de projet à l’ISSeP

Les PFAS, substances synthétiques utilisées dans de nombreux produits industriels et de consommation, sont connues pour leur persistance dans l’environnement et dans l’organisme. Certaines d’entre elles sont reconnues comme cancérigènes ou suspectées de l’être.

Une inquiétude partagée par les citoyens

« Avec ma compagne, on boit exclusivement l’eau du robinet. C’est notre principale boisson, même pour la machine à café. Donc je trouve important de savoir si on doit éventuellement changer nos habitudes. »
— Jeffrey Jacob, citoyen

Des résultats attendus avec prudence

Les prélèvements viennent de commencer et les analyses nécessiteront plusieurs semaines. Les résultats seront ensuite communiqués aux participants ainsi qu’aux autorités locales, qui pourront envisager des mesures appropriées en cas de contamination avérée.

« Ce que nous attendons, en tant que responsables politiques et médicaux, ce sont des recommandations concrètes pour réduire l’exposition et prévenir les effets à court ou long terme. »
— Étienne Van Honacker, médecin et président du CPAS

« On pourrait envisager un suivi médical régulier, notamment des prises de sang, pour surveiller d’éventuelles pathologies liées à ces perturbateurs endocriniens. Il faudra aussi fournir des directives claires aux médecins pour assurer un accompagnement adéquat de la population. »


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