Braine-le-Comte : le bourgmestre s'explique et l'opposition s'en va


Maxime Daye, le bourgmestre de Braine-le-Comte, ne fera pas un pas de côté comme le demandait l’opposition. Au conseil communal de ce lundi soir, il a assuré être parfaitement capable d’exercer son mandat et de ne pouvoir légalement se mettre en congé.

Pour la première fois Maxime Daye s’est exprimé sur sa situation. L’opposition PS-Ecolo demandait des éclaircissements sur l’enquête dont il fait l’objet et qu’il fasse un pas de côté le temps que la Justice fasse son travail. Il a lu un communiqué dans lequel il explique s’être tu à la demande expresse des enquêteurs. Il précise qu’il n’est pas inculpé et qu’il n’a pas été entendu par les enquêteurs. 

Pour bien comprendre la situation actuelle… Une enquête est en cours, menée par un juge d'instruction qui instruit à charge et à décharge. Oui, une lettre anonyme, que je n'ai toujours pas lue, est à la base de la dite instruction. Cette lettre anonyme aurait été aussi adressée à des membres du Parti socialiste qui ne s'en sont pas inquiétés. Personne n'a cru à ces balivernes et ils ont eu bien raison.

Maxime Daye s’estime victime d’une chasse aux sorcières et de rumeurs malsaines.

La justice ne se rend pas sur les réseaux sociaux, ni dans la presse, ni dans un conseil communal. Certains propos dépassent ce qui est également permis.

Il ajoute qu’il poursuit son travail et qu’il n’a pas l’intention de démissionner : le code de la démocratie locale ne le permettant pas.

La communication n’étant pas inscrite à l’ordre du jour, le président du conseil a refusé de donner la parole à l’opposition sur ce point. Le PS et Ecolo ont alors quitté la séance. Les deux partis répètent que la situation imposait un pas de côté.

 

Il reste présumé innocent, tient à préciser Ecolo par la voix de la conseillère Anne-Françoise Petit Jean. Et nous tenons à insister sur ce fait. Il faut aussi laisser la justice faire son travail. Maintenant, ce qu'il faut se dire, c'est que les faits qui sont mentionnés dans la presse sont graves et en contradiction totale avec les valeurs que défend Ecolo. Cela met aussi à mal la confiance que les citoyens ont en leurs représentants politiques. C'est pour cette raison que nous lui avons demandé dès le départ de faire un pas de côté.

 

On apprend par un groupe de médias qu'il y a eu une perquisition au mois de juin. Nous n'étions pas au courant. C'est plus qu'une rumeur, constate le conseiller socialiste Olivier Fievez. A partir du moment où un organe de presse comme Le Vif enquête depuis plusieurs mois, j'imagine que ce n'est pas que sur des rumeurs qu'ils le font.

Nous, on n'a pas à juger de ça. Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est qu'on travaille sereinement à ce pour quoi on a été élu démocratiquement, c'est à dire la gestion d'une ville de 24 000 habitants.

Ensemble, le second parti de la majorité, s’alignait sur la position de la liste BRAINE : le bourgmestre doit rester en place.

Dans un communiqué publié à l’issue du conseil, la liste BRAINE déclare déplorer « l’attitude de l’opposition PS-ECOLO, qui semble préférer l’agitation médiatique au travail constructif ».

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