La Louvière : le CPAS conserve ses maisons de repos
Publié le 15 mai 2023 à 15:51En juin 2022, lors d’un conseil communal de La Louvière, le président du CPAS a confirmé qu’une réflexion était en cours sur l’opportunité pour les maisons de repos gérées par le Centre public d’action sociale de rejoindre une structure de type intercommunale. Un an plus tard, cette option est écartée.
« Pour se marier, il faut être deux. Nous, à La Louvière, nous étions prêts à étudier le contrat de mariage, ce qui n’était pas le cas d’Ambroise Paré » c’est avec ces mots que Nicolas Godin (PS), président du CPAS de La Louvière nous a indiqué que les discussions avec l’intercommunale Centre Hospitalier Universitaire et Psychiatrique de Mons-Borinage n’avaient pas abouti.
Il n’y aura donc pas de rapprochement avec cette intercommunale qui gère aujourd’hui l’hôpital montois Ambroise Paré ainsi que plusieurs maisons de repos, le centre hospitalier psychiatrique Chêne aux haies mais aussi des crèches. Une structure montoise qui sera bientôt modifiée suite au départ de l’hôpital vers le réseau Helora fruit du mariage avec le groupe Jolimont. Resterons au sein de l’intercommunale les maisons de repos, les crèches et autres institutions extrahospitalières.
L’impact du mariage Ambroise Paré – Jolimont
Quant aux raisons de l’abandon des discussions, pour Nicolas Godin, le modèle développé par l’intercommunale montoise ne semble pas être le plus pertinent pour les deux maisons de repos du CPAS, Le Laetare et les Aubépines. Le dossier de fusion entre Ambroise Paré et Jolimont pourrait aussi avoir joué un rôle dans le dossier. Un mariage, pour rappel, qu’a quitté le CHU Tivoli.
Mais si le rapprochement entre l’intercommunale montoise et les maisons de repos du CPAS de La Louvière n’aura pas lieu, le constat posé en juin dernier est lui toujours présent : la gestion de maisons de repos est un métier très spécifique comme l’indiquait Nicolas Godin devant le conseil communal : « La première idée, c'est avant tout de se dire que le CPAS a toute une série de missions dont les missions liées aux maisons de repos, et on considère que des maisons de repos doivent se trouver peut-être dans une structure plus souple qui permet d'être beaucoup plus efficace, beaucoup plus rapide, alors que nous, en interne, un CPAS, c'est très lourd, c'est une administration très lourde et on se rend bien compte qu'en termes de réactivité, on ne répond pas toujours à la demande ».
La porte reste ouverte
Face à ce constat et à l’échec des discussions avec les voisins montois, les dirigeants du CPAS de La Louvière en ont donc tiré la conclusion, qu’aujourd’hui, l’outil le plus pertinent pour porter les maisons de repos reste la structure actuelle. Un statu quo qui n’empêche néanmoins pas le Centre public d’action social de maintenir sa porte ouverte à d’éventuelles nouvelles discussions avec un autre partenaire. Cependant, pour Nicolas Godin, tout autre modèle de gestion envisagé devrait représenter une plus-value pour le personnel et les résidents tout en garantissant le statut public du personnel.
L'interview en intégralité de Nicolas Godin dans l'émission "L'Invité" est à voir ou revoir ICI.
A. Laurent