Nouvelle montée de température dans le dossier de la Fosse Albecq à Braine-le-Comte. Le bras de fer entre la Ville et le collectif opposé à la vente du terrain au privé s’est poursuivi ce weekend avec la pose de panneaux interdisant l’accès au terrain. Une décision illégale pour les animateurs du collectif.
C'est un beau terrain d’un hectare et demi situé près du centre-ville et dont une partie a été vendue à un promoteur privé et dont l'autre partie est mise en vente par le CPAS.
Une vente que combat farouchement le collectif « Jardin Albrecq » qui voudrait voir cet espace vert accueillir des projets citoyens. Ce premier mai, il avait organisé une fête sur la partie CPAS du site.
« Dès qu'on a communiqué le fait qu'on faisait poue le 1er mai une fête familiale avec les enfants , il se trouve qu'on a reçu une notification comme quoi on devait faire une demande pour cette fête trois jours avant la fête. On a répondu en faisant la demande. Et la réponse qu'on a eue, c'est les panneaux », déplore Grégoire Vigneron, membre du collectif "Jardin Albecq".
Des panneaux fraichement posés qui interdisent l’accès au site. Le collectif relève plusieurs problèmes. Le premier, c’est l’article 3.63 § 3 du Code civil. Il stipule qu’un terrain même privé, s’il est non-cultivé, non-clôturé, non-interdit d’accès reste accessible à tous.
«On n'a jamais eu aucun communiqué de la part des autorités par rapport à ça. Donc non, on ne s'y attendait pas. Donc effectivement, on n'est pas propriétaire de ce terrain, reconnait Grégoire Vigneon. Néanmoins, il est ouvert, il n'y a pas de clôture et donc l'accès y est possible et il n'y a aucune dégradation qui est faite. »
Mais ce qui ne passe pas pour le collectif, c’est que les panneaux d’interdiction ont été placés en présence d’un échevin par des ouvriers communaux. Et ce sur la partie du terrain appartenant au promoteur privé. Le collectif se demande s’il a agi à la demande du promoteur. Après les passes d’armes sur la vente, sur la consultation populaire, sur les réunions citoyennes, les tensions sont loin de s’apaiser. Et le collectif espère réunir assez de fonds pour acquérir le terrain du cpas.
« Donc on rachète en tant que citoyen, puisque les autorités publiques font en sorte que des lieux publics ne le soient plus. Notre idée, c'est que ça reste un lieu pulbic."
Du côté du Collège communal, on n’a pas souhaité réagir aux propos du collectif, estimant que le dossier est du ressort du CPAS.