Sauver, soigner, entraider, voilà la devise du refuge morlanwelzien 'Au Bonheur de Vica'. Depuis 2019, il recueille des oiseaux, toujours plus nombreux, c'est pourquoi, en cette veille de fêtes, l'équipe a lancé des appels à l'aide. Audrey Decroës et Nicolas Spada.
Pigeons des villes de colombophilie, mais aussi oiseaux exotiques, tous peuvent aujourd'hui trouver refuge à Morlanwelz, Au Bonheur de Vica. Désormais agréé pour ce type de volatiles, le refuge, qui existe depuis 2019, entend également obtenir l'agrément pour la faune sauvage. Une volonté motivée par ce constat : les besoins en matière d'accueil sont de plus en plus importants. Et pour y répondre, il n'y a pas 36 solutions.
« Il y a vraiment un besoin urgent d'avoir de nouvelles infrastructures et nous lançons cet appel à la politique et peut être à des sponsors privés parce que nous recherchons un bâtiment, des terrains pour pouvoir y installer un nouveau refuge » expose Franck Lorigiola, le gérant du refuge.
C'est d'ailleurs l'objet du premier appel à l'aide lancé par le refuge. Les plans existent. Reste à pouvoir les concrétiser. D'autant qu'à ce jour, la saturation est atteinte. Près de 300 oiseaux bénéficient des soins d'une dizaine de bénévoles. Saisies et surtout abandons connaissent une recrudescence ingérable.
« On peut expliquer ce phénomène par la période post Covid qui a causé pas mal d'abandons d'oiseaux et aussi la crise énergétique de l'année passée. Donc, on a actuellement beaucoup plus d'arrivées que de départs à l'adoption. Donc on cherche des familles d'accueil » déclare Franck Lorigiola.
Être famille d'accueil ne s'improvise pas. Un contrat va lier les familles candidates au refuge. Elles doivent se situer dans un rayon de 25 kilomètres par rapport aux services vétérinaires et Au Bonheur de Vica. De plus, si demande est faite, il faut accepter de se soumettre au contrôle des unités bien-être animal de la Région wallonne. Bref, en cette période de fêtes, réfléchissez bien avant de vous lancer. Encore plus en cas de véritable adoption. Un animal n'est pas un cadeau à placer sous le sapin.
« Il faut savoir aussi un exotique comme un ara ici va demander des coûts, peut être vétérinaires, des coûts de consultations vétérinaires très élevés, des coûts élevés de nourriture très élevés. Donc ce n'est pas un achat, un achat coup de cœur. C'est quelque chose de très très réfléchi » explique le gérant du refuge.
Et pendant cette réflexion, n'hésitez pas. Par contre à porter secours à un oiseau en détresse. Le refuge Au bonheur de Vikas lance à cet effet une campagne dont l'objectif est de mettre en valeur non seulement ces gestes de bienveillance, mais aussi les pigeons.
« Il y a pas mal d'histoires qui nous arrivent ici Au Bonheur de Vica, de belles histoires de gens qui ont sauvé des pigeons. Et via notre messagerie, envoyez- nous une photo de votre pigeon que vous avez pris en photo, donc nous nous la partagerons sur notre page. C'est aussi montrer que cet oiseau qui est mal perçu est aussi un animal très fantastique » conclut Franck Lorigiola.