La grève générale a eu lieu ce lundi 31 mars. De nombreux piquets de grève ont pris place. Mais comment les syndicats choisissent-ils les lieux à bloquer ? Surtout en temps de Carnaval. Réponse.
Il est 6h du matin. En cette journée de grève nationale, les équipes de la FGTB du Centre s’organisent pour savoir à quel piquet de grève se rendre. Un choix mûrement réfléchi. "L'objectif est de constituer une masse critique pour éviter les accidents", explique Ahmed Ryadi, secrétaire régional FGTB-Centre.
Lundi de Carnaval oblige, la FGTB bloque presque tout. L’administration communale louviéroise peut œuvrer pour le bon déroulement de son folklore. "Les gens souffrent, le folklore est très important. Nous ne voulons pas gâcher la fête de ceux qui peuvent s'évader", relativise-t-il.
Industrie et santé, même combat
Les équipes sont prêtes et savent où aller. Le premier lieu de rendez-vous est une maison de repos de la région. Le syndicat rouge dénonce la situation de l’établissement. "Pour faire grève dans le milieu de la santé, il faut pouvoir assurer un service minimum. Mais ici, il y a tellement peu de personnel que ce n'est pas possible", s'indigne Christophe Morais, secrétaire permanent FGTB-Centre.
Le secteur des soins de santé se porte mal. Les maisons de repos sont particulièrement impactées. Les syndicats pointent du doigt l’hypocrisie du pouvoir politique. "On les a applaudis durant la pandémie du covid-19. On a dit qu'on allait investir pour les aider. Ce n'est pas suffisant. On répète les mêmes erreurs. Aujourd'hui, on les a oubliés", déplore-t-il.
Autre endroit bloqué par la grève : le zoning de Seneffe. Le secteur industriel n’est pas épargné. Ses travailleurs ne se sentent pas pris au sérieux par les autorités belges. "Les travailleurs ont besoin de respect, d'accompagnement et de soutien en faveur de leur pouvoir d'achat", Anne Léonard, secrétaire nationale CSC. "On remarque un phénomène de désindustrialisation. En Europe, on tente de relancer l'industrie mais notre gouvernement, de par son budget, prouve que ce n'est pas une priorité", ajoute Ahmed Ryadi.
Un mouvement social qui a paralysé tout le pays. La région du Centre n’a pas fait exception à la règle. Selon les estimations de la FGTB, plus de 10 000 personnes y étaient mobilisées.
Bruno Pantano
Sur le même sujet
Recommandations

Grève nationale : le Centre a manifesté dans les rues de Charleroi

Pollution aux PFAS: résultats préoccupants pour Ronquières

CHU Tivoli : l'aile K, vers une modernisation du site

CHU-Tivoli : Journée mondiale de la maladie de Parkinson

La Louvière: arrêt de travail chez NLMK et reprise du dialogue social

Laetare : le service public assuré malgré la grève du 31 mars

Soignies: la journée découverte métiers du CHR de la Haute-Senne
