Fin 2021, un talus s’effondrait sur le Ravel à Houdeng. La terre a endommagé sérieusement le chemin de halage. Depuis, ce tronçon est fermé et l’affaire est devant les tribunaux. Il s’agit de savoir qui est responsable.
150 mètres d’éboulement, des tonnes de terre recouvrant le Ravel, la berge repoussée dans le canal, une conduite de gaz déviée... L’effondrement de terrain qui a eu lieu le 24 décembre 2021 a fait des dégâts considérables. L’accident est survenu lors de la construction du centre de logistique de Lidl qui jouxte le canal. Mais cela ne signifie pas automatiquement que la responsabilité du distributeur est engagée, souligne François Desquesnes, le ministre régional des Infrastructures.
Avant le centre de Lidl il y a eu une dépollution du site par la Spaque. Il y a également eu des aménagements du zoning par l'IDA et donc c'est la chaîne des intervenants, bureaux d'étude, entreprises, sous-traitants, donneurs d'ordres qui aujourd'hui est autour de la table. Sur le plan judiciaire, il y a 19 intervenants pour essayer de dépatouiller la responsabilité de l’éboulement.
Le talus est actuellement sous monitoring. Des travaux ne pourront être entrepris que lorsque sa stabilité sera assurée. On attend le rapport de l’expertise judiciaire qui, pour compliquer le tout, sera traité par la justice gantoise.
Oui, effectivement. La première entreprise mise en cause, celle qui a réalisé les derniers travaux, à savoir le groupe Lidl, a souhaité plaider le dossier en flamand et c'est donc la cour de Gand qui est compétente. Ce qui évidemment complique d'autant l'affaire puisque cela implique des traducteurs par rapport aux entreprises et aux intervenants francophones.
Ce sont des millions d’euros qui sont en jeu. Inutile de dire que les débats s’annoncent longs. La réouverture du Ravel avait été annoncée pour janvier 2026, un délai qui vraisemblablement sera largement dépassé, déplore le ministre.
Ça, c'est une question qu'il faut poser à la justice et à l'expert judiciaire. Et vu le nombre d'intervenants mis à la cause et les montants en jeu, il ne fait aucun doute que chacun défendra chèrement sa « non-responsabilité » dans le dossier. Mais la volonté de la région, c'est de savoir qui va payer.
Et donc rendre le Ravel aux promeneurs et cyclistes. Mais d’ici là, les cerisiers du japon auront sans doute connu quelques nouvelles floraisons.
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