Cora : les syndicats dénoncent le silence politique

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Cora : les syndicats dénoncent le silence politique

Un mois après l’annonce brutale de la fermeture des sept hypermarchés Cora, les syndicats montent une nouvelle fois au créneau. Ils ont publié une lettre ouverte à l’attention des responsables politiques, dénonçant un silence assourdissant.

Au total, ce sont quelque 1.700 emplois qui sont menacés à Bruxelles et en Wallonie. Dès l’annonce, les gouvernements wallon et fédéral avaient rencontré syndicats et direction. Mais depuis, plus rien, déplorent les représentants des travailleurs : « Les caméras éteintes, plus aucune nouvelle des gouvernements », écrivent-ils.
 

Un accompagnement humain plutôt qu’un reclassement à la chaîne
 

Dans leur lettre, les syndicats rappellent l’urgence de mettre en place des cellules de reconversion spécifiques à chaque magasin. Les travailleurs concernés sont majoritairement des femmes, souvent de plus de 50 ans, à temps partiel, et parfois avec des restrictions médicales. Pour eux, un accompagnement standardisé ne suffit pas : « Ils n’ont pas besoin d’un stage via une agence d’intérim, mais d’un vrai projet de vie », soulignent les représentants syndicaux.
 

Des mesures sociales jugées insuffisantes et injustes
 

Sur le plan fédéral, les revendications sont claires : prolonger la prépension au-delà de 2025, permettre l’accès dès 58 ans pour certains profils, et revoir les exclusions du chômage qui risquent de frapper les plus précaires. Les syndicats dénoncent aussi la logique actuelle du secteur : horaires éclatés, travail du dimanche, flexi-jobs… autant de dispositifs qui, selon eux, institutionnalisent la précarité. « Ces travailleurs pauvres d’aujourd’hui seront les pensionnés pauvres de demain », préviennent-ils.
 

Des attentes claires avant l’ouverture des discussions
 

Alors que les négociations débutent ce jeudi, les syndicats veulent un cadre clair et ambitieux pour assurer un avenir digne aux salariés de Cora. Ils mettent en garde contre l’oubli progressif de ces travailleurs une fois les projecteurs médiatiques éteints. « Tout le monde aura oublié ces travailleuses à ce moment-là », concluent-ils avec amertume.

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