En athlétisme, portrait d'une pépite du Moha, Zoé Depas. La jeune fille de 17 ans pratique le saut en hauteur et a réalisé une belle saison.
La scène est familière à toute sauteuse en hauteur : l’élan, l’impulsion, l’arc du corps… puis la barre qui tombe explique Zoé Depas :
« C’est une discipline extrêmement technique, mais surtout mentale. En hauteur, on termine presque toujours sur un échec. Après trois essais ratés, la frustration est là. Mais c’est justement ce qui rend la réussite encore plus belle. »
La jeune athlète sait qu’on ne progresse jamais seule.
« L’écoute du coach est primordiale. On ne se voit pas sauter. La persévérance et la patience sont essentielles, comme dans tous les sports. Il faut accepter l’échec et continuer. Ne jamais abandonner. »
Deux centimètres
Championne de Wallonie, troisième toutes catégories, titrée championne de Belgique indoor avant une blessure, Zoé a frôlé la qualification pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse. Deux centimètres seulement ont manqué.
« Chaque week-end, je courais après la qualification. J’ai mis l’école entre parenthèses. Quand j’ai vu que je passais à deux centimètres, j’ai eu un vrai coup dur. Mais j’essaie d’en tirer du positif. Ce n’est pas un échec. C’est de l’expérience. »
Un objectif : les Europe U20
Pas question pour autant de s’arrêter. La Sonégienne prépare déjà la saison suivante.
« Cette année, mon objectif, ce ne sont pas les Mondiaux. Je me concentre sur les championnats d’Europe U20 de l’an prochain. Je ferai les championnats de Wallonie et de Belgique. Si une qualification tombe cette saison, je la prends, évidemment. »
Elle change également de catégorie.
« Je passe chez les juniors. En hauteur, ça ne change pas grand-chose, contrairement à d’autres disciplines. Ça ne me fait pas peur. »
10 à 12 heures d’entraînement par semaine
Encadrée par l’entraîneur Claudio Padovani, Zoé s’entraîne entre dix et douze heures hebdomadaires. Élève au Collège Saint-Vincent, elle bénéficie d’un statut d’athlète lui permettant d’aménager ses horaires.
« La musculation est un élément clé. La technique est indispensable, mais une fois qu’on l’a, tout se joue dans la puissance et l’impulsion. Surtout quand on est régulièrement fragilisé par le dos, comme moi. »
Dans la cour d’école
La passion, elle, remonte à l’enfance.
« J’ai participé à un cross à l’école. On m’a dit que je courais bien. Je cherchais un sport, alors j’ai essayé l’athlétisme. J’ai aimé tout de suite parce que c’est varié. Tout le monde peut y trouver sa place. »
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