À mi-chemin entre self-défense et discipline mentale, le ninjitsu séduit les enfants dès le plus jeune âge. Nous sommes partis à la découverte de cet art martial.
Aria a 8 ans. Si elle a décidé de s’inscrire au ninjitsu en début d’année, c’est pour une raison bien précise. « Je me faisais embêter à l’école », raconte Aria. « Ils me mettaient au sol et s’asseyaient sur mon dos. Du coup, je suis venue ici, mon papa m’a conduite et j’ai parlé de mes problèmes à l’école. On a travaillé les mouvements et depuis, c’est mieux. »
Une discipline adaptée à tous les profils d’enfants
Le ninjitsu, bien que souvent associé à l’image fantasmée des guerriers silencieux, s’adapte particulièrement bien aux enfants. « Par exemple, si l’enfant est hyperactif, ça peut lui permettre de se relaxer », explique Jean Ruy, président de la fédération Guma. « S’il est exactement l’inverse, ça peut lui permettre de s’ouvrir au travail avec les autres. C’est un plus pour l’enfant, quel que soit son profil. »
Eric Nalinne, entraîneur passionné, abonde dans ce sens : « Mon club permet de prendre confiance en soi, d’esquiver et d’éviter les conflits. C’est mon but en tout cas. » Une approche qui séduit de plus en plus de familles : le club connaît une hausse régulière du nombre d’inscriptions ces dernières années.
Du loisir à la compétition, chacun à son rythme
Si l’accent est mis sur le développement personnel, le club ne néglige pas pour autant l’aspect compétitif. « Je suis du genre compréhensif. J’observe, je suis du genre cool. Mais quand il faut être sévère, je le suis, et les élèves ne sont pas perturbés », souligne Eric Nalinne. « Ils me suivent, comme ici au championnat au mois de juin. Je vous le dis : seize élèves, seize médailles en self, en kata et en combat. »
Les entraînements sont organisés plusieurs fois par semaine : les mercredis et samedis à Thieu, et les mardis et jeudis à Houdeng. Le club accueille des élèves de tous âges, dans une ambiance bienveillante mais exigeante.
On s’amuse bien… et on apprend aussi
Le succès du club repose aussi sur son atmosphère familiale. « Je cherchais un sport à faire avec mon père et je suis tombé ici par hasard », confie un jeune élève. « Ça m’a plu. On combine autodéfense et un peu de combat. J’aimais bien l’entraîneur et les gens qui étaient là. Je me suis dit que c’était une bonne idée de rester. »
Un autre enfant résume simplement : « On s’amuse bien. Il y a parfois des jeux. C’est cool. »
Entre discipline, respect et confiance, le ninjitsu trouve toute sa place auprès des jeunes. Et pour beaucoup, c’est bien plus qu’un sport : c’est une école de vie.
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