Braine-le-Comte - L’exposition Foot Fair-Play a été l’occasion de retrouver l'ancien Diable Rouge Michel De Wolf. Avec 3 titres, 2 Coupes de Belgique, + de 500 matchs en Division 1 et 42 sélections en équipe nationale, son parcours force le respect.
Des débuts pleins de caractère
Michel De Wolf a fait ses premiers pas à Clabecq avant de percer au RWDM, où il a joué son premier match en 1976 contre La Louvière. Un concours de circonstances lui permet de débuter en équipe première après une blessure de dernière minute d’un coéquipier.
J'étais sur le banc et à une demi-heure du match, on me dit que je vais jouer. Depuis, je n’ai plus quitté l’équipe.
À cette époque, il enchaîne les trajets en train et en tram pour se rendre aux entraînements, un véritable parcours du combattant.
Le tram n’était pas fréquent comme aujourd’hui. Alors, pour ne pas rater l’entraînement, je faisais le trajet à pied.
Un joueur forgé à l’usine
Avant de devenir footballeur professionnel, Michel De Wolf a travaillé à l’usine de Clabecq. Une expérience qui a façonné son mental.
J’ai vite compris qu’être footballeur, c’était une vie facile par rapport à l’usine. Je me répétais toujours que je ne voulais pas y retourner.
La montée en puissance
Après un passage marquant au RWDM, il rejoint La Gantoise en 1983.
J’aurais dû aller à Anderlecht, mais les clubs ne se sont pas entendus. À l’époque, même en fin de contrat, on ne pouvait pas partir librement.
Avec Gand, il remporte la Coupe de Belgique et découvre l’Europe. Ensuite, il évolue à Courtrai, où il joue avec des internationaux comme Philippe Desmet et Willy Wellens. Mais c’est sous le maillot d’Anderlecht qu’il connaîtra la consécration, remportant plusieurs titres et disputant de grands matchs européens.
L’épopée en équipe nationale
Sélectionné pour la première fois en 1980 contre l’Irlande, il met du temps à s’imposer chez les Diables Rouges.
Je manquais de confiance en moi en sélection. C’est sous Walter Meeuws que je me suis libéré.
Il participe à trois Coupes du Monde (1986, 1990, 1994), avec une mention spéciale pour l’édition italienne.
C’était la plus belle équipe. On était unis, même nos femmes étaient amies.
Son but mythique contre la Corée du Sud reste bien entendu dans les mémoires.
J’avais peut-être tiré cinq fois au but dans toute ma carrière. Là, je me suis dit : plutôt que de perdre le ballon, je vais tirer. Et c’est rentré.
L’aventure marseillaise et la fin de carrière
Alors qu’il pensait terminer en Belgique, il relève un dernier défi en rejoignant l’Olympique de Marseille en Ligue 2.
J’ai hésité entre trois clubs, mais avec ma femme, on a choisi Marseille. C’était une ambiance incroyable. Même en D2, on jouait devant 42 000 personnes.
Ses récompenses arrivent tardivement, mais il ne regrette rien.
J’ai vraiment commencé à gagner des titres à 30 ans, notamment grâce à Courtrai, un club qui me correspondait.
Le regard sur le football actuel
Michel De Wolf est nostalgique du football d’autrefois.
Avant, on jouait pour le club, pour les supporters. Aujourd’hui, tout est basé sur l’argent. Je ne reconnais plus ce football, je préfère regarder les jeunes, où il reste un peu de naïveté.
Une belle soirée de retrouvailles
L’exposition Foot & Fair-Play a permis à Michel De Wolf de retrouver d’anciens compagnons de route.
J’ai revu Philippe Albert, ça faisait longtemps ! On partageait de bons moments ensemble, peu importe le résultat du match.
Un témoignage authentique, à l’image de sa carrière : simple, honnête et passionnée.
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