Les fermiers souffrent des aléas climatiques. Certains plus que d'autres en fonction de la région dans laquelle ils se trouvent. A Péronnes-lez-Binche, Jan Vergote ne déplore pas de problèmes majeurs au niveau de ses cultures. Juste quelques coulées de boue lorsque la pluie se fait plus intense. Mais il faudra attendre le moment de la récolte pour pouvoir enfin tirer un bilan concret.
Des vacances ? Ce couple de fermiers n’en prendra pas, ils ne savent même pas ce que c’est, au service de leur exploitation agricole depuis plus de 30 ans. De plus, le mois de juillet est un mois intense durant lequel il y a toujours à faire.
« Les moissonneuses vont se mettre en route pour moissonner les grains. C’est la paille, les grains après ce seront les pommes de terre, au mois de septembre ce sera le maïs ». Jan Vergote, agriculteur.
Alors ici, entre le point de vente à la ferme et leur présence sur les champs, c’est du 7 jours sur 7 entre culture et élevage. On parle ici de ferme mixte.
« On a du bétail laitier, bétail viande. Après on fait la culture de pommes de terre. On a aussi les betteraves sucrières, céréales froment, l’escourgeon pour la paille de gille, maïs fourrage. »
Jan Vergote qui se dit privilégié au regard de ce qu’il s’est passé dans l’est du pays. Ici aussi, la météo n’a pas été des plus clémentes mais on ne peut pas parler de grosse catastrophe au niveau des cultures.
« Il faut de la chaleur et il faut de l’eau. C'est vrai que les périodes de pluie sont énormes, on a à chaque fois, des pluies de 60/70 litres sur un jour ou deux. » précise Jan Vergote.
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les sols sont très secs, preuve que l’eau a bien été absorbée.
« On voit qu’il fait sec, on voit qu’il y a eu des écoulements auparavant mais pas ces derniers jours. »
Et pour éviter tout risque d’éboulement, la Ville de Binche a installé ces fascines qui retiennent les terres en cas de fortes pluies. D’autres dispositifs ont également fait leurs preuves ces derniers temps.
« Je pense que c’est en 2016 qu’il y a eu des coulées de boue rue de Namur, et l’on a décidé de placer ces fascines. »
Alors 2021, année catastrophique ou pas ? Ce sont les récoltes qui parleront dans les prochaines semaines.
B. Maton