Le budget 2023 du CPAS d’Estinnes a été soumis pour approbation aux conseillers communaux lundi soir, déjà voté par le Conseil de l’Action Sociale, il n’empêche pas de susciter des inquiétudes par rapport au regain de la précarité et des aides sollicitées y compris par des travailleurs.
Le covid une période difficile dont on sort certes mais le Conseil de l’Action Sociale et le Conseil communal sont inquiets de l’accroissement des besoins sociaux d’une partie de la population qui tend à s’accroître.
« Oui, c’est flagrant qu’il y a des personnes retraitées qui viennent frapper à la porte du CPAS et des personnes qui travaillent, c’est une évidence. » Constate Catherine Minon, Présidente CPAS Estinnes
Parallèlement les prévisions budgétaires pour 2023 tablent sur une augmentation de 20% par rapport à celles 2022. Ce qui veut dire que l’augmentation de 4% de la balise ou limite fixée par le CRAC sera dépassée. La période Covid a brassé son lot de primes mais peu de choses se dessinent en termes de recettes externes pour le futur. Les aides covid se montaient à 150 000€ en 2021 pour Estinnes.
« Les différents niveaux de pouvoir nous ont fourni des aides pour pouvoir couvrir le covid à Estinnes, c’était 150 000€.Ici, il n’y a pas grand-chose qui nous est annoncé et donc la conclusion est celle là, c’est que cela risque d’être difficile. » Poursuit Catherine Minon
Au-delà des chiffres : index, couts de l’énergie les aides sociales qui augmentent dues à une extension des personnes qui commencent à demander les services du cpas : interventions logement,aides alimentaires sont en augmentation et risquent de s’accroître encore cette année.
« Je suis aussi membre du CPAS et du Bureau Permanent d’ailleurs. Ce budget, comme l’a dit la Présidente, est le reflet de trois crises successives, il est tout à fait « normale » que l’incidence allait être énorme et je crains qu’elle ne le devienne encore un peu plus. » S’inquiète également Jules Mabille, Conseiller GP Communal et de CPAS.
Vote unanime du budget au Conseil sachant que la dotation communale connaîtra de nouveaux rebonds. Le groupe GP regrette l’épuisement des réserves au fil du temps. Il déplore surtout une précarité qui touche de plus en plus de personnes.
« Au niveau des interventions, par exemple au niveau du Comité d’attribution , nous retrouvons des personnes que je qualifierais de revenus moyens, on ne parle plus de précarité . On parle de revenus moyens et ces personnes sont en difficulté et dans les conditions pour bénéficier de cette aide. C’est cela qui devient de plus en plus fréquent malheureusement. » Conclut Jules Mabille
Comme partout ailleurs l’action sociale a le blues les bénéficiaires comme on les appelle pudiquement tout comme les travailleurs sociaux qui les accompagnent dans leur situation.
Michel De Backer et Thomas Jadin.