Le bois de la Houssières et des voiries qui l’entourent ont été partiellement interdits ce jeudi. En cause, une importante chasse aux sangliers organisée par le Département Nature et Forêt de la Région wallonne. Au cours des dernières années, la population n’a cessé d’augmenter et les dégâts provoqués par le mammifère se sont multipliés.
Pas moins de trente-trois chasseurs et une vingtaine de rabatteurs ont participé à cette opération mise sur pied par la DNF. Avant le départ dans le bois, la ronde. Les dernières instructions sont données aux participants : ici on tire exclusivement les sangliers et moins on en laisse passer, mieux c’est.
«Il s'agit en fait d'une battue de destruction de sangliers, explique Ivan Thienpont, chef de cantonnement au DNF de Nivelles. Donc ce n'est pas de la chasse à proprement parler. C'est vraiment une opération de régulation du sanglier qui est exécutée sur des parcelles publiques."
Après tirage au sort des emplacements de chacun des 33 chasseurs, les rabatteurs s’enfoncent dans le bois pour « concentrer » le gibier dans le périmètre autour duquel se posteront les fusils.
Le Conseil cynégétique de la région a été associé à l’organisation : c’est lui a qui a invité les chasseurs titulaires de droit de chasse dans les environs. Un service qu’ils rendent à la Région wallonne qui, en tant que propriétaire du bois, devrait réparer les dégâts provoqués par animaux venant de ses terres.
« Je pense que l'initiative doit être saluée, estime Luc Hibo, président du Conseil cynégétique des 4 rivières, parce que le sanglier est un animal qui n'a pas vraiment sa place au nord du sillon Sambre et Meuse ou en tout cas au nord de l'autoroute de Wallonie. Cest un prédateur de la petite faune et on est en zone de petit gibier ici, et c'est aussi un animal qui cause beaucoup de dégâts à l'agriculture. Sa place est plus dans les forêts ardennaises qu'ici et il faut bien qu'on intervienne »
Le sanglier a la réputation d’être un animal nuisible. Mais la notion de nuisance, bien réelle dans le cas de Braine-le-Comte, doit être nuancée.
"Il y a un impact qui peut survenir sur le milieu naturel et également par rapport aux activités humaines, ajoute Ivan Thienpont. On est dans des bois qui périurbains qui sont jouxtés par des jardins, qui sont bordés par des terres agricoles où le sanglier fait des dégâts importants. Donc, pour revenir à la question du nuisible, c'est plutôt une question de densité. Et si on trouve une densité qui excessive par rapport au milieu et aux capacités d'accueil du milieu pour l'espèce. »
En fin de matinée, tandis que les battues se terminaient, les chasseurs étaient aux aguets, espérant voir surgir l’un ou l’autre sanglier d’une population estimée à environ 60 individus. En fonction du tableau de chasse, une seconde journée avec des interdictions de circuler pourrait être organisée le 22 décembre.