Les investigations pour déterminer le taux de la pollution due au Pfas depuis le zoning de Feluy ont débuté. Des premières analyses des eaux de surface ont effectuées et les résultats seront connus dans les prochains jours.
Cette conférence a permis d’y voir plus clair sur les investigations en cours pour déterminer l’origine précise des Pfas et le taux de pollutions que leur rejet a entrainé.
Parmi les experts invités, Catherine Collart, de l’Institut scientifique chargé des investigations.
Premier élément : des échantillons des eaux de surface près du zoning ont été prélevés. Il faudra encore attendre une dizaine de jours pour en connaitre le résultat.
D’autre part, un périmètre d’investigation autour du zoning a été défini.
« On va essayer de comprendre la problématique et du zoning et des rejets. Et on s'est posé des questions en terme d'eaux de surface et en termes d’eaux souterraines. Donc les écoulements des eaux souterraines nous ont aidés à déterminer des périmètres d'action. C'est comme ça qu'on a déterminé cette zone, une partie du zoning de Feluy, une partie d'Écaussinnes et une partie de Feluy, côté est. »
Un périmètre qui est susceptible d’évoluer en fonction des premiers résultats des analyses. Quand les études auront permis de déterminer quelles sont les zones atteintes par la pollution, alors seulement un biomonitoring de la population pourra être envisagé.
« On doit d'abord déterminer la zone impactée et au départ de ce périmètre-là, on va déterminer quel va être le périmètre pour le bio monitoring humain qui sera engendré. »
En attendant les riverains se demandent pourquoi les autorités n’interdisent pas les rejets des Pfas. Une mesure difficile à imposer tant que des normes ne sont pas déterminées… normes qui sont à l’étude.
Le professeur Colet de l’Umons a rappelé que les Pfas dont des traces peuvent se retrouver dans le placenta ou le lait maternel pouvaient entrainer une réduction du poids de l’enfant à la naissanceet une moindre efficacité des vaccins. Mais seules des grandes quantités de Pfas sur une longue période peuvent provoquer un cancer. Pas de quoi rassurer des parents riverains qui se questionnent sur l’origine de la mauvaise santé de leurs enfants, les conséquences pour les grossesses en cours et la consommation des produits leur jardin qu’ils croyaient sains.