Les maîtres-chiens sauveteurs aquatiques étaient en séminaire cette semaine à Seneffe. Ils étaient une quarantaine à procéder avec leur chien à des exercices de sauvetage dans le canal. Et jeudi, ils ont reçu une visite de prestige : celle du prince Laurent visiblement impressionné par ces binômes homme-animal.
Réunis au sein de la « Fédération des Maîtres-Chiens sauveteurs Aquatiques », ils sont une 90taine, français et belges, à pratiquer le sauvetage de personnes en détresse en milieu aquatiques. Cette semaine, l’asbl morlanwelzienne « Equipes Cyno-aquatiques de Belgique » organisait le séminaire annuel.
« Donc c'est un séminaire qui réunit les bases françaises et notre base belge, expose Mai Baras, de l’association morlaenwelzienne. Ces bases font partie de la Fédération des maîtres chiens sauveteurs aquatique, une fédération franco belge en gros pour l'instant. En fait, on se réunit une fois par an pour partager nos connaissances, nos différentes approches, des exercices que l'on propose et pour travailler avec d'autres moniteurs, d'autres bases et voir d'autres façons de travailler. Même si globalement, on travaille de la même façon.»
Jeudi après-midi, c’est sous le regard attentif du Prince Laurent que les sauveteurs et leur assistant se sont jetés à l’eau. Une série de sauvetages, de tractions, d’assistance au sauveteur étaient programmés. Les binômes démontrent une incroyable efficacité.
« Je ne pouvais pas m'imaginer qu'un chien comme ça pouvait tirer une tonne un navire d'une tonne, ce qui est quand même pour un chien de 60 kilos. C'est quand même assez extraordinaire, s’étonne le prince Laurent. »
Les chiens ne sont évidemment pas choisis au hasard. Il s’agit majoritairement de Terre-Neuve.
« Le Terre-Neuve a des dispositions morphologiques et physiologiques particulières qui lui permettent de nager été comme hiver, détaille Séverine Collin de la Fédération des Maîtres-Chiens Sauveteurs Aquatique. Il a les pattes palmées, ce qui lui donne une très grande puissance dans l'eau avec une forte cage thoracique, et le fait d'avoir un poil double lui permet une bonne flottaison et donc de rester au sec. »
La fédération des maîtres-chiens sauveteurs a une revendication : elle attend une reconnaissance officielle car elle permet de soulager sensiblement le travail du secouriste.
« Le chien est l’auxiliaire de son humain. Donc c'est lui qui fait le travail de force dans l'eau. C'est lui qui va chercher la victime et qui tire la victime et le sauveteur vers le bord. Et du coup, le secouriste a toutes ses facultés et il n'est pas trop fatigué pour s'occuper de la victime. »
Faire reconnaitre le chien d’eau comme auxiliaire de sauvetage, une idée qui semble aller de soi pour le prince Laurent.