L’athénée provincial de Morlanwelz s’apprête à accueillir une quinzaine de mineurs ukrainiens, s’ils se présentent. En tout cas, tout doit être prêt pour lundi. Les enfants seront logés et nourris à l’internat, en famille d’accueil le week-end et recevront des cours aussi. L’opération solidaire se met en place en concertation avec la commune. Notre équipe était sur place pour voir où en sont les préparatifs.
L’établissement l’avait déjà fait pour les enfants tchétchènes, pour les Afghans aussi, pourquoi pas dès lors pour les MENAS ukrainiens. Pour l’instant, tout se met en place pour en accueillir une quinzaine de 5 à 18 ans. Et les accueillir signifie aussi bien les loger, leur offrir les repas mais aussi leur dispenser des cours.
"Notre objectif c'est de scolariser immédiatement les enfants, scolariser avec du français, de l'anglais, de l'éducation physique et d'autres matières en fonction de leur niveau. L'encadrement de l'internat, on va essayer de renforcer l'équipe, la Province de Hainaut nous soutient parfaitement."
Des familles d’accueil sont également sollicitées pour les prendre en charge le week-end et durant les vacances scolaires. De nombreuses candidatures sont déjà arrivées.
"On a reçu hier soir plus d'une 20 aines de candidatures, on va bientôt les réunir pour répondre à leurs questions. L'appel reste lancé pour les familles d'accueil."
Quant au quotidien de ces futurs élèves, qu’ils soient en primaire ou en secondaire, il sera aussi amélioré par les contacts avec leurs compagnons, notamment à l’internat. D’autant que des élèves plus âgés venant du supérieur y logent aussi.
"Au moins, ils ne sont pas à attendre dans un gymnase, ils ont chacun une petite chambre, un endroit où ils pourront se poser. On essayera de faire un maximum d'activités avec eux, d'apprendre des choses d'eux, de dialoguer"
Ils vont être encadrés par des éducateurs, il y aura de bons repas, ils savent qu'ils sont loin de chez eux, mais ça a un côté rassurant. C'est bienveillant de la part de l'internat."
Lors de notre visite, l’administrateur de l’internat s’assurait que toutes les chambres sont impeccables.
La barrière des langues devrait rapidement tomber également car des bilingues ukrainiens français, il y en a parmi les membres du personnel ou les parents d’élèves.
De son côté, la commune de Morlanwelz est prête à offrir un toit à des familles ukrainienne, elle centralise les offres d’accueil, soutiendra les démarches administratives et annonce déjà la gratuité des plaines de jeux pour les vacances de printemps et d’été. Mais le bourgmestre nous a dit qu’il planchait aussi sur un soutien financière pour les familles accueillantes car qui sait combien durera le séjour des réfugiés. Ce sont souvent des familles modestes qui se proposent nous dit-il.