Cela fait un an que 17 statues du XIXème sont en restauration à l’Atelier de Sculpture. Cette semaine, douze d’entre elles ont repris la direction de l’église bruxelloise dont elles décoraient la façade.
Elles sont parties comme elles sont arrivées il y a un an : sur le plateau d’un camion. Direction l’église Saint-Joseph à Bruxelles. Ces statues ornaient la façade de l’édifice depuis presque deux siècles.
Des anges aux visages amochés, des saints martyrisés par les années et la pollution, le minutieux travail de restauration, dont nous avions filmé les débuts, avait commencé il y a un an.
On a commencé par du nettoyage et après on est rentré dans les détails pour chacune des pièces, résume Alexandre Callet de l’Atelier de Sculpture. Il y a des pièces qui ont été ragréées avec un mortier de ragréage avec lequel on est venu restituer les parties manquantes. Il y en a qui ont été consolidées avec des tiges en fibre de verre et des injections de résine extra fluide pour pouvoir recoller les parties qui étaient prêtes à tomber. Et puis il y a des statues où on est venu greffer des éléments nouveaux comme des bustes, des bases des pieds ou des bras.
De ces blocs sortiront des têtes, copies conformes des originales. Seule la texture érodée de l’ancienne pierre met en valeur le travail de l’artisan. Bastien Dautrebande termine la reproduction du socle et des pieds de saint Jean. Un ciseau, une latte, un compas et un crayon sont les seuls outils nécessaires pour la « « taille directe » pratiquée depuis l’antiquité.
Il fallait dégrossir un maximum, créer les allures principales. Et une fois qu'on se rapproche du niveau fini, il faut dessiner les grandes lignes. Et dans le cas de la statue que je suis en train de réaliser, il y a de longues lignes de drapés. C'est quand même important d'avoir les bonnes dynamiques et bonnes courbes.
Pour saint Bonaventure, Victor Delzenne emploie une technique plus récente datant du XIXème siècle. La « croix de mise au point ». Elle permet de reproduire un modèle à l’infini. La croix prend appui sur les trois mêmes points sur l’original et sur la copie et un bras articulé permet de mesurer précisément point par point jusqu’à quelle profondeur il faut sculpter le nouveau bloc.
La statue a peu près pour l'instant deux centimètres de gras. Et donc il faut aller chercher les points dans ces deux centimètres. On va les « raccorder en enlevant la matière. En fait c'est la technique manuelle la plus précise qu'on puisse employer. Ellei date du XIXᵉ siècle et elle permet vraiment de copier fidèlement, point par point la statue.
Après avoir passé un an dans l’Atelier de sculpture à Neufvilles, quatre saints et huit anges peuvent regagner l’église Saint-Joseph dans le quartier européen où le public pourra les admirer avant qu’ils ne trouvent leur piédestal ou leur niche.
Soigneusement fixées les statues d’une ou deux tonnes ont repris la route vers la capitale, formant une singulière procession d’anges et de saints.
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