A Morlanwelz, si le Feureu est officiellement annulé cette année, cela n’a pas empêché les sociétés carnavalesques de se retrouver. Toujours en code orange ce dimanche, les festivités n’étaient autorisées qu’en intérieur, dans des lieux privés. Mais l’ambiance s’est très vite déplacée sur la voie publique. Un périmètre de sécurité a rapidement été mis en place.
Des tambours en rue, une scène que personne ne pensait vivre en ce dimanche de Feureu officiellement annulé. Et pourtant… A la veille du passage en code jaune, l’envie de se retrouver était grande pour les membres des sociétés carnavalesques.
« On respecte les consignes de sécurité, dès qu’il y a une voiture, on la laisse passer. On fait le maximum pour respecter ce qu’on nous avait demandé, explique un gille des Règuènères. On a fait notre petit ramassage « autrement ». Ca nous tenait vraiment à cœur. »
Un peu plus loin, des airs de gilles se font entendre. Les Gilles de la Victoire profitent de ces moments retrouvés, entre joie et déception.
« On est triste parce qu’on ne peut pas arborer notre beau costume de gille. Tout le monde a eu la larme à l’œil ce matin, nous confie le Président des Gilles de la Victoire. Mais un petit ramassage s’est improvisé pour profiter un maximum malgré tout ! »
La matinée avance et au son des tambours et des musiques s’ajoutent d’autres bruits familiers : celui des sabots qui claquent et des clochettes. Coincés entre code orange et jaune, ce non-carnaval a donné des idées à certains.
« Le carnaval, c’est un peu la satire du pouvoir en place et c’est ce qu’on a voulu faire en respectant les règles. Je suis bossé, sans être en gille. L’objectif était de montrer que le carnaval n’est pas mort, faire la fête malgré tout. A 24h près, on y était !»
D’autres n’ont pas hésité à aller encore plus loin ! Quelques gilles ont revêtu le traditionnel costume le temps du ramassage. Un choix qui, s’il n’a pas fait l’unanimité, se voulait symbolique.
« J’ai 61 ans de gille. J’ai décidé, de manière symbolique pour notre Feureu, de sortir de cette façon de 7h jusqu’à 11h. Ensuite, je me rhabillerai pour respecter les prescriptions de la société. »
En attendant de retrouver ce costume au cœur du Feureu l’an prochain, la fête s’est poursuivie dans le centre de la commune. Un périmètre de sécurité a rapidement été mis en place pour assurer la poursuite des activités.
M. Pintus