Le Delhaize de Morlanwelz était fermé ce vendredi. La franchise de leur magasin inquiète les 70 salariés qui en dépendent et ils s’attendaient à une possible visite de huissier pour constater la fermeture. Malgré la tension, ils portent leurs espoirs sur la future conciliation.
A vendre, des annonces qui incarnent les personnes qui travaillent sur ce site et forment une famille sous le label Delhaize. La confiance au groupe s’est émoussée depuis que la direction a annoncé sa volonté de franchiser. Ce sera le cas de ce site où certains ont travaillé plus de 40 ans.
« Je suis dans ma 26éme année de travail chez Delhaize, cela fait plus de la moitié de ma vie dédiée à Delhaize et voilà ce qui nous arrive. C’est le fondement de notre combat. » Explique, Luca Cragnaz, depuis 25 ans chez Delhaize
Ce vendredi matin on s’attendait comme sur d’autres sites à une visite de huissier, le comité d’accueil était présent au cas où. Une décision de la direction ressentie comme une nouvelle attaque par le personnel qui croyait davantage à un état d’esprit « Delhaize ».
« C’est bien plus qu’une douche froide pour nous, ici nous avons un couple qui travaille, leurs conditions de travail non seulement, les conditions salariales non seulement mais aussi on est très conscient que notre poste est menacé à moyen terme. On ne veut pas croire les mensonges qu’on essaie de nous expliquer. Voilà pourquoi nous sommes si déterminés. » Poursuit Luca Cragnaz
Alors que les positions se polarisent depuis plus de 4 semaines autour de la franchise à tout prix pour la direction et l’opposition du personnel qui se sent en péril, la conciliation programmée pour le 18 avril est toujours porteuse d’espoir.
« il y a deux ans d’ici, on nous applaudissait parce que nous étions en première ligne de la pandémie et aujourd’hui, on veut nous refiler comme de la vulgaire marchandise et on sait bien que cela ne se passera pas comme cela. Il y a une conciliation qui est prévue, vous en attendez beaucoup ? Oui, bien sûr, notre détermination, jusqu’à présent Delhaize n’a pas voulu s’asseoir à la table de négociation avec une volonté d’aller vers l’avant. Dans un premier temps nous voulons que Delhaize respecte ses employés par le fait d’ouvrir la porte et de trouver une solution. » Conclut ,Luca Cragnaz
Michel De Backer et Yvan Duc.