Les services publics sont en grève ce jour. Dans le Centre, la journée a débuté par une action de la CGSP au départ du plateau de Morlanwelz. Le cortège des manifestants s’est rendu au CPAS et à la Commune de Morlanwelz. Ils ont aussi marqué leur solidarité auprès des travailleurs de Delhaize.
Le slogan de la CGSP est percutant sous un signe égalitaire du tract : « Quand tout sera privé, nous serons privé de tout ! » Sur le plateau et dans les rues de Morlanwelz, les grévistes ont sensibilisé les promeneurs à leur action.
« Après une semaine d’action de ce lundi jusqu’à aujourd’hui, tous les services publics sont en grève et toutes les revendications qui malheureusement sont toujours d’actualité à savoir un refinancement des pouvoirs publics, de meilleurs salaires, de meilleures pensions, bref, aujourd’hui, quand tout sera privé, on sera privé de tout. » Explique Calogero Morina, Secrétaire Régional CGSP
Le tract imagine un monde sans services publics où il faudrait tout payer : éducation, santé, sécurité, transport, environnement. Un monde où l’argent diviserait l’accès aux services. Plusieurs endroits circulation ont été filtrés.
« Vous regrettez, le manque de dialogue social ? Le dialogue il existe mais le problème c’est que les moyens ne sont pas là, à l’avenant, on ne met rien à notre disposition ou très peu et on ressent un véritable besoin. Nous services ne sont plus compétitifs .Certains boudent les services publics en sortant des écoles. Pour venir travailler chez nous, les différences salariales sont énormes et puis la crise « Covid » l’a bien démontré, sans nous, cela ne tourne pas. Donc on est des essentiels, mais on n’est pas financé correctement. » Poursuit Calogero Morina
La grève du jour pour ces importants services au public marquait ainsi le coup pour une meilleure attention aux citoyens.
« Le service public, c’est le service au public. Aujourd’hui, sans train, sans bus, sans enseignement, il n’y a pas d’avenir pour ce pays. Qu’est ce qui permettrait de débloquer la situation selon vous ? Un refinancement. Revenir aussi à un financement aux pouvoirs locaux qui permettrait de fonctionner. On les met à toutes les sauces. Plein de missions et pas de budget pour pouvoir les accomplir. »
Conclut Calogero Morina
Michel De Backer et Charles Sauvage