Dans les discothèques du pays, on met les bouchées doubles pour accueillir les fêtards. Après dix-neuf mois de fermeture, le travail ne manque pas pour remettre en état sono, clim et bar.
Huit mars 2020, la date restera à jamais gravée dans la mémoire d’Emmanuel. Ce soir-là, sa discothèque ouvrait pour la dernière fois. Dix-neuf mois plus tard, l’heure est aux préparatifs ou à la remise en état plutôt. La longue période d’inactivité a laissé des traces dans la boîte.
« On doit entretenir la climatisation qui est restée à l’arrêt, la sono a été démontée, la moquette a été remise à neuf, la ventilation vérifiée et nettoyée », détaille Emmanuel Alessandro, le gérant.
La réouverture des discothèques était évidemment très attendue par les clients en manque de loisirs festifs. Elle l’était aussi par les exploitants qui, outre l’absence de recettes, ont dû assurer l’entretien de leur bâtiment.
« Les frais fixes, on a dû les subir. Mais je ne crache pas dans la soupe car nous avons eu les aides gouvernementales. » Le gérant précise : « On a cependant puisé dans nos poches. Personnellement, j’y ai mis la totalité de mes économies. Heureusement, les fournisseurs et le propriétaires ont été cléments. »
Bar, parking, vestiaire, animation, sécurité… la discothèque employait chaque soir entre 12 et 16 personnes. Il a fallu retrouver du personnel qui n’a pas toujours attendu la reprise les bras croisés.
« Je n’ai pas retrouvé la totalité de mon personnel », regrette Emmanuel. « Au bout de dix-neuf mois, certains se sont tournés vers d’autres secteurs. Je lance à un appel à ceux qui veulent travailler dans l’Horeca : ils peuvent me contacter. »
Vendredi à 22 heures, les portes ouvriront enfin. L’accès ne sera autorisé qu’après le contrôle via l’application officielle du Covid Safe Ticket qui sera effectué à l’extérieur. Le patron tient à attirer l’attention de sa clientèle potentielle : le Covid Safe Ticket n’est pas exclusivement réservé aux vaccinés. Un test négatif récent ou un certificat de guérison validés sur l’application donnent aussi accès à la piste de danse.
E. Verhelle