A Jolimont, un comité d’accueil attendait la direction à son arrivée au conseil d’entreprise de ce jeudi matin. Elle a été huée par des membres du personnel et parmi ceux-ci plusieurs médecins qui se sont joints au mouvement de grogne.
Des sirènes tonitruantes, des huées… l’arrivée de la direction au conseil d’entreprise d’Helora ne s’est pas faite dans la discrétion. Le personnel s’oppose toujours au plan d’économie qui prévoit la disparition de 60 postes pour le groupe hospitalier.
Fait plutôt inhabituel : ce plan qui touchera notamment les secrétaires d’étage est vivement critiqué par les médecins qui dénoncent une mesure arbitraire, prise sans concertation et qui va nuire à leur travail. Parmi eux : Caterina Confente, cheffe du service Oncologie et Vassiliki Samartzi, cheffe du service Gynécologie et Obstérique.
Mais est ce que nous n'acceptons pas, c'est que nous avons vraiment été mis devant le fait accompli. On nous a annoncé ça comme ça, du jour au lendemain, des licenciements secs. On ne participe même pas aux concertations. Quel secrétaire seront mis sur la sellette ? On ne sait pas du tout comment ça va se passer.
On craint pour la qualité du service. On ne pourra pas remplacer l'humain. Donc je sais bien que les bornes et l’IA, c'est le futur. Il y a certaines choses qui pourraient être faites par des machines, mais l'accueil humain et la chaleur et l'empathie, la bienveillance, on ne pourra pas la remplacer.
Un calendrier de négociations a été établi. Syndicats et direction se verront une fois par semaine à partir du 8 janvier et le 13 janvier, un très attendu conseil d’entreprise permettra aux représentants du personnel d’avoir des chiffres précis sur la situation financière du groupe. Dans l’immédiat, il n’y aura pas de licenciement.
Du côté de la direction, c’est toujours « no comment ». Mais dans un communiqué, Helora explique devoir « faire un effort » de 13 millions en 2025 et de 17 millions d’ici 2027, nous citons, « afin de garantir un avenir durable ».
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