En 2026, le subside fédéral pour la participation et l’activation sociale sera supprimé. Ce subside visait notamment à aider les plus démunis à avoir accès au sport et la culture. Gael Brunin et Flavio Marullo se sont rendus à Soignies.
Suppression du subside fédéral PAS : un nouveau coup dur pour les CPAS
Dès 2026, les Centres publics d’action sociale (CPAS) devront faire face à une nouvelle perte de taille : la suppression du subside fédéral pour la Participation et l’Activation Sociale (PAS). Ce financement permettait notamment d’aider les familles précarisées à inscrire leurs enfants dans des clubs sportifs ou à participer à des activités culturelles. Une aide jugée essentielle par de nombreux acteurs sociaux.
Un risque d’exclusion accrue
Pour Hubert Dubois, président du CPAS de Soignies (PS), cette suppression est synonyme d’exclusion sociale :
« C'est les isoler et c'est risqué de pratiquer, en fin de compte, de la discrimination. S'il y a bien un outil institutionnel que l'État belge a imaginé, c'est de donner la possibilité à chacun d'être entendu et analysé en fonction de ses difficultés, d'une manière objective. »
Sans ce subside, les familles les plus fragiles risquent de se retrouver livrées à elles-mêmes. Les régions ne devraient pas reprendre cette compétence, laissant place à « au royaume de la débrouille », comme le déplore Hubert Dubois.
Des initiatives locales pour compenser ?
Face à ce vide, certains imaginent déjà des solutions locales et solidaires. Le président du CPAS évoque la possibilité d’initiatives spontanées :
« On peut imaginer que des écoles vont développer des cagnottes, peut-être avec un petit repas de solidarité ou un supplément de cotisation. Mais selon quels critères cela sera-t-il distribué ? Certains seront aidés parce qu’ils sont bien entourés, d’autres, plus discrets ou moins à l’aise pour demander, seront laissés pour compte. »
Un système jugé aléatoire, qui pourrait renforcer les inégalités entre familles.
Des CPAS sous pression
Au-delà du cas du subside PAS, cette mesure s’ajoute à une série de restrictions budgétaires imposées par le gouvernement « Arizona ». Les CPAS se disent aujourd’hui au bord de la rupture.
« Dans la liste des choses que nous perdons, il y a autant de valeur financière pour aider directement que de subventions à l'emploi. J'ai l'impression que nombre de politiques et peut-être de citoyens ne se rendent pas compte de notre rôle essentiel dans l'équilibre sociétal. Nous sommes des régulateurs d’humeur pour la population. » — Hubert Dubois, Président CPAS Soignies
Face à l’érosion progressive de leurs moyens, les CPAS redoutent de ne plus pouvoir assurer leur mission première : garantir la dignité et l’inclusion de tous.
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