Pour inciter les demandeur d’emploi à retrouver un travail, l’Arizona veut limiter les allocations de chômage à 2 ans. Pour les CPAS, l’impact pourrait être très important notamment d’un point de vue financier. Face à cette réalité, les avis diverges.
Une augmentation prévisible des demandes d'aide sociale
Hubert Dubois, président du CPAS de Soignies (PS), met en garde contre l'impact de cette mesure :
"On parle aujourd'hui de potentiellement 29 000 personnes qui seraient sanctionnées et qui se retrouveraient dans les CPAS, tous CPAS confondus. On a pratiquement multiplié par deux le nombre de dossiers gérés par les travailleurs sociaux en dix ans. En doublant le nombre de dossiers, on doit travailler plus vite et donc on risque de manquer certaines entrevues et décisions essentielles."
Geneviève De Wergifosse, présidente du CPAS de Seneffe (MR), reconnaît l'afflux probable de nouveaux bénéficiaires, mais se veut rassurante :
"C'est vrai qu'on va avoir un afflux de chômeurs, mais cela se fera progressivement. Nous avons déjà fait face à des situations similaires, notamment en 2015 lors des exclusions du chômage. Nous saurons nous adapter."
Un enjeu financier majeur
L'afflux de nouveaux bénéficiaires dans les CPAS implique des besoins financiers accrus. Reste à savoir si les villes ou le fédéral devront prendre en charge ces coûts supplémentaires.
Hubert Dubois souligne la question des subventions :
"Les CPAS demandent une revalorisation des subventions fédérales pour tous les revenus d'intégration sociale. Sinon, les communes ne tiendront pas le coup. Même dans un scénario moyen, nous aurons besoin d'une dotation supplémentaire de 1,6 million d'euros."
Geneviève De Wergifosse se veut plus optimiste :
"J'ai entendu que la fédération des CPAS a interpellé les autorités et que des mesures de soutien seraient prévues. Je ne pense pas que ce soit aux villes de supporter ce coût dans un premier temps. En règle générale, les villes compensent les déficits des CPAS, mais ici, il semble que des mesures adéquates soient en préparation."
Vers un soutien renforcé des CPAS ?
Tous les acteurs s'accordent sur le besoin impératif d'un soutien supplémentaire pour permettre aux CPAS de faire face à cette nouvelle réalité.
Hubert Dubois souligne l'importance de cette aide :
"Si nous obtenons des ressources supplémentaires, nous pourrons travailler de manière plus sereine. Cela soulagerait également les finances publiques locales, donc les communes. Nous attendons ces mesures avec impatience et espérons qu'elles seront à la hauteur des enjeux."
Geneviève De Wergifosse, quant à elle, met en avant l'adaptabilité des CPAS :
"Je reste confiante. Nous agirons en fonction des mesures mises en place. Il est important de ne pas céder à la panique. Nous avons toujours su nous adapter aux changements, et ce sera encore le cas ici."
Si l'adaptabilité des CPAS est reconnue, les décisions gouvernementales à venir seront déterminantes pour éviter une crise sociale majeure. Les responsables des CPAS attendent désormais des engagements concrets pour anticiper les répercussions de cette mesure sur les communes et les travailleurs sociaux.
Sur le même sujet
Recommandations

Solidarité : pyjamas et mots doux pour les enfants malades

Estinnes: une rencontre entre agriculteurs et riverains

Seneffe : début des travaux sur le Ravel de la ligne 141

La Louvière: un programme ERASMUS pour 12 élèves de l'EPSIS

Écaussinnes : le Rallye de la Haute Senne traversera l'entité une année sur deux

Cora : l’incertitude plane toujours autour des hypermarchés

Environnement: la qualité de l'air contrôlée à seneffe
