Ce 25 juin, se tenait chez Cora la clôture de la procédure Renault. Au terme des négociations, un protocole d'accord a été signé.
La clôture de la phase d’information Renault chez Cora s'est tenue ce mercredi 25 juin. Les discussions se sont terminées aux alentours de 3h du matin.
« L'accord a été signé par toutes les parties à l'hôtel Van der Valk de Nivelles. On prépare les assemblées pour présenter ce protocole d'accord aux travailleurs du Cora de La Louvière dès demain », précise Giovanni Buscemi, secrétaire permanent SETCa Centre.
Durant cette procédure Renault, de nombreux éléments ont été mis sur la table.
Tout d'abord, l'entreprise fermera le 31 janvier 2026. Un nombre limité de travailleurs continuera à travailler pour les opérations de liquidation au-delà de cette date. Quant aux conditions de départ, elles seront les mêmes pour la centrale et les magasins.
Personne ne prestera son préavis. L’indemnité de rupture sera votre indemnité légale. Elle n’est pas cumulable avec l’indemnité de reclassement. L’une absorbe l’autre.
Si vous avez travaillé comme intérimaire avant votre CDI, une partie de l’ancienneté acquise comme intérimaire sera valorisée. Quant à l'indemnité de classement, elle est de 3 ou 6 mois selon que vous ayez moins ou plus de 45 ans.
D'autres aspects ont également été discutés.
- Une indemnité de fermeture.
- Celui qui quittera l'entreprise avant la fermeture bénéficiera des conditions négociées.
- Les RCC (prépension), sur base volontaire, sont accessibles jusqu'au 30 juin.
- Les malades de longue durée ne seront pas licenciés.
- Pour les intérimaires actuellement dans l’entreprise et dont l’intérim a été précédé d’un CDD de deux ans, une indemnité de rupture sera versée.
- Une enveloppe de 2000€ par travailleur licencié sera dédicacée à la reconversion de ceux-ci, qu’il s’agisse des travailleurs wallons ou bruxellois.
Toujours au niveau des aides financières, des éco-chèques et des primes ont notamment été négociées.
Cinq vagues de départ prévues
L’effectif sera diminué à partir de fin septembre du nombre de personnes dont les rayons ferment ainsi que d’un nombre de personnes lié à la diminution du chiffre d’affaires du magasin.
« Des solutions locales seront mises en place, avec les délégations syndicales, pour ceux qui désirent partir plus tôt ou au contraire rester jusqu’à la fermeture malgré la disparition de leur poste. L’ajustement du volume d’heures se fera via la suppression des postes intérimaires et étudiants », explique le SETCa.
Cinq vagues de départs sont prévues. Des concertations locales accompagneront les différentes vagues de licenciements et veilleront à l’ordre des départs et au respect du volontariat.
La direction ouvre la porte à ce que les travailleurs puissent prendre, en ce compris après le 15 décembre, le solde des vacances annuelles 2025 (ainsi que les récupérations et RTT).
Des déstockages prioritaires seront également organisés pour le personnel.
La direction propose de remettre, en août, à chaque travailleur, des simulations de décompte des sommes dues. La direction établira des décomptes complets et définitifs lors du licenciement.
"La marge de négociation était faible"
Après le closing du 31 août, le groupe Mitiska sera cosignataire du protocole d’accord. L'entreprise y sera donc aussi tenue.
La marge de négociation était faible et le risque de faillite toujours présent. Nous pensons être arrivés à un équilibre, qui doit évidemment encore être traduit dans des textes définitifs. Le diable se cache souvent dans les détails. Nous resterons donc attentifs au moindre détail.
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