On a reparlé de la pollution au PFAS lors du conseil communal de ce lundi 22 janvier à Seneffe. L’opposition a demandé des précisions sur le suivi des prélèvements réalisés dans les zones mises en lumière dans le reportage Investigations de la RTBF mais aussi, dans un autre dossier, concernant l’entreprise MECAR.
Suite aux révélations, en novembre dernier, d’un taux important de PFAS dans les eaux, les sols et les œufs de poule situés dans l’environnement proche de l’entreprise Total Energie à Feluy, la commune de Seneffe a commandé des analyses complémentaires. Le conseiller communal PS, Michaël Carpin, souhaitait en savoir plus sur les endroits choisis pour ces prélèvements et si des résultats étaient déjà connus.
« Des échantillons ont été prélevés dans les eaux de surface », explique Michel Scheys, échevin Ecolo de l’Environnement. « Deux prélèvements dans le Neuf-Vivier, deux dans le Graty mais aussi en amont et en aval de l’usine de Total Energie. L’eau de deux puits situés à Feluy a également été analysée. Pour l’instant, aucun résultat ne nous est encore parvenu. »
Une autre question relative à une pollution au PFAS sur l’entité, a aussi été abordée par le conseiller communal Eric Jenet. Elle concerne le projet d’assainissement du sol du site de l’entreprise MECAR. Les premières études montrent la présence de PFAS dans les eaux souterraines dont l’origine n’a pas encore été identifiée. Des mousses d’extinction et autres matières utilisées dans la conception des munitions et autres produits de l’entreprise, sont toutefois pointées.
« Un suivi particulier des nappes phréatiques se trouvant à proximité a-t-il été mis en place ? Et qu’a-t’on prévu pour l’identification de la source de pollution ? », interroge le conseiller.
Dans ce dossier également, la commune est en attente de résultats plus précis.
« A ce jour, nous ne connaissons effectivement pas encore les sources de la pollution du sol », a répondu l’échevin Michel Scheys. « Mais le rapport du SPW précise qu’actuellement, au niveau du ruisseau Belle Fontaine situé en aval du terrain, on ne détecte pas de PFAS. »
Une bonne nouvelle en soi mais pour le conseiller communal, une attention particulière devra aussi être accordée au suivi des analyses des sols des environs pour éviter une éventuelle pollution des nappes phréatiques.
Message entendu par le collège qui attend maintenant les détails de l’expert de la Région wallonne chargé des analyses afin de connaitre les prochaines zones investiguées sur le site de MECAR et ses abords.
M. Pintus