A Soignies, une fresque représentant saint Vincent, le patron de la ville, a fait son apparition sur un mur place du Millénaire. Réalisée par deux artistes « Street Art » du Nord de la France, elle suscite l’enthousiasme des Sonégiens.
Face à la Collégiale dédiée à saint Vincent, au bout de la Place du Millénaire, le portrait du fondateur de la ville. Une fresque de 45 m², réalisée par Aket et Mazer. Deux pointures du street art, du néo cubisme et du graff. Aket a acquis une renommée mondiale depuis qu’une de ses peintures figure au côté de Munch, Van Gogh et Turner dans une pub Coca…
Mais ceci nous éloigne de leur Nord d’origine où ils ont réalisé une fresque similaire à Hautmont, autre cité fondée par saint Vincent. Les deux artistes se sont partagé le travail, chacun apportant sa technique et sa vision du saint.
Bien sûr, j'ai fait plus la partie plus réaliste qui est sur la gauche et Aket la partie cubique à droite, commente Mazer. On mélange les techniques, on travaille avec des techniques différentes. Ici, Aket a dû s'adapter un peu. Mais sinon, c'est principalement à l'aérosol et un peu à l'acrylique.
En fait, on était dans des ateliers partagés, ajoute Aket, son complice. Il est plus issu du graffit. Du coup, pour moi, il était logique de faire un côté réaliste sur une fresque.
La version sonégienne de la fresque présente les célèbres oriflammes qui constituent le grand pavois tendu entre les deux tours de la Collégiale à la Pentecôte. Une touche locale qui vient sans doute renforcer l’adhésion des Sonégiens à l’œuvre financée par un mécène voulant rester anonyme. Largement partagée sur les réseaux, la fresque ne suscite que des commentaires élogieux.
On est très heureux de voir que l'oeuvre représentant saint Vincent est bien intégrée au lieu et aux habitants. On a eu que des retours positifs pour l'instant et énormément de compliments.
La version murale et street art de saint Vincent a été baptisée par les artistes. Ils ont mis une petite touche de surréalismes dans son intitulé.
« Ceci n'est pas Vincent » parce qu’on nous a expliqué que Soignies a eu beaucoup d’importance pour Magritte, qu’il y avait trouvé de l’inspiration ici. En fait, on était au café en train de déguster une petite bière belge et des frites. Et on s'est dit : « Tiens, ceci n'est pas Vincent », c'est assez logique.
Et signalons que la fresque survivra à la Pentecôte. Ceci n’est pas une œuvre éphémère.