On connait à présent le nom de l’investisseur qui va créer 250 emplois à Garocentre. Il s’agit de Weerts Group, spécialisé dans la logistique. Trois halls de stockage totalisant 68.000 m² seront construits d’ici 2024. La présentation de ce projet de 30 millions d’Euros a eu lieu ce midi à l’Hôtel de Ville de La Louvière.
Le groupe Weerts ! C’était donc lui le mystérieux investisseur dont on parlait depuis quelques mois à La Louvière. Le président de l‘intercommunal Idéa, Jacques Gobert, et la directrice générale, Carole Decamps, ne pouvaient cacher leur joie de voir débarquer en Hainaut Weerts Suplly Chain, la branche logistique du groupe belge qui emploie déjà 400 équivalent temps plein, essentiellement dans la région liégeoise et le Limbourg.
Weerts Supply Chain se définit comme un fournisseur de solutions logistiques intégrées. il travaille déjà avec Audi, Miele, Materne pour ne citer que ces trois noms.
« Il est un peu tôt pour vous parler des clients qui vont être implantés dans ces bâtiments. Ce que je peux vous dire, c'est que ce seront des activités aussi bien de manutention, d'entreposage, mais aussi éventuellement avec une valeur ajoutée, c'est à dire par exemple du packaging. C'est le fait, explique Pierre Haugen, de recevoir des colis, de les emballer et de changer le conditionnement dans lequel ils sont réexpédiés. »
Weerts construira à Garocentre trois entrepôts pour un total de 68.000 m² sur un terrain de 16 hectares situé juste à côté du port automne et relié au chemin de fer et, bien sûr, aux autoroutes. « Une localisation de premier choix », insiste le logisticien. « La voie d'eau est primordiale et c'était un des arguments phares dans le cadre de l'implantation du projet ou du développement du projet à Garocentre. Elle va permettre non seulement de désengorger les routes qui sont déjà bien chargées, mais aussi de proposer à nos clients des solutions alternatives en matière de multimodalité, ici en l'occurrence voie ferrée et voie d'eau via le canal du Centre. Et à cet égard-là, il est important de signaler qu'on est seulement à 20 heures de navigation d'Anvers, port dans lequel ou depuis lequel on exporte et on importe beaucoup. »
Weerts vante la qualité écologique de ses bâtiments et leur flexibilité afin de répondre à toute demande de stockage supplémentaire de ses clients. C’est que le « just in time » a fait place à un nouveau concept.
« Alors cette nouvelle philosophie, elle consiste à être du "just in case". C'est donc le redéveloppement en Belgique et partout en Europe je pense, de réserves stratégiques et on en a connu l'importance avec les quelques pénuries qu'on a connues ces derniers mois, liés dans un premier temps et dans une moindre mesure au Brexit, mais plus particulièrement à la crise covid. »
Deux cents cinquante personnes minimum seront engagées. La main d’œuvre locale sera privilégiée.
« Les différents profils qui sont recherchés seront aussi bien des profils administratifs que des profils plus techniques, style manutentionnaires ou ouvriers polyvalents. Mais à ce stade-ci, comme je vous le disais, on n'a pas encore décidé et on ne sait pas encore quels sont les clients qui seront dans les bâtiments. Et bien évidemment, un client qui fait du packaging a besoin d'une main d'oeuvre peut être différente d'un client qui fait simplement de l'entreposage. »
Il ne manquait plus qu’une signature pour officialiser la vente du terrain de l’intercommunale. Les travaux devraient commencer cet automne, le premier entrepôt livré dans le courant 2023 et les deux autres avant l’été 2024.