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Pompiers : immersion avec les équipes spécialisées

Publié le 25 mai 2023 à 14:01

Impressionnant déploiement de moyens de la zone de secours Hainaut-Centre au pied de l’ascenseur de Strépy-Thieu ce mercredi. Plongeurs, unité chimique ou encore experts milieux périlleux, c’est l’ensemble de l’arsenal des unités spécialisées de la zone qui était sur place pour une démonstration grandeur nature.

Pour une raison encore inconnue, un véhicule a terminé sa route dans le canal au pied du géant de Strépy. Rapidement sur place, les plongeurs de la zone de secours Hainaut-Centre se jettent à l'eau pour tenter de sauver le conducteur coincé. Un scénario au plus proche du quotidien de ces hommes et femmes des unités spécialisées.

« Avec les signaux de corde, par la force des choses on essaie de se guider un maximum vers la victime. Là, on est tombé sur un véhicule avec un mannequin qui était situé côté chauffeur du véhicule. Donc, après la recherche circulaire autour du véhicule, la reconnaissance, je suis tombé sur le mannequin et j'ai pu effectuer la remontée avec les collègues qui m'attendaient avec une civière de sauvetage spécifiquement conçue pour le sauvetage aquatique » explique le caporal Ruvolo, plongeur.

Des plongeurs qui peuvent compter sur l'équipe du soutien sanitaire opérationnel, des pompiers, infirmiers spécialement formés et capables de prendre en charge des membres du personnel ou d'intervenir là où les services de secours classiques ne pourraient pas aller.

« Le principal risque chez le pompier, détaille l’adjudant Moucheront pompier et infirmier, c'est l'infarctus. Ce sont les problèmes hyper thermiques d'hyperthermie dus aux incendies. C'est aussi le monoxyde de carbone, le fait d'inhaler des fumées. On peut être intoxiqué au monoxyde de carbone. Donc nous avons fait l'acquisition de matériel prévu dans ce cadre-là ».

Et en parallèle des unités comme celles du GRIMP pour intervenir en milieu périlleux , celles formées contre les risques chimiques ou encore l'unité d'extraction de victime, que nous avions suivi dans ce reportage, la zone continue à innover avec une nouvelle équipe constituée de pompiers dotés de moyens spécifiques pour secourir des animaux de grande taille.

pomp

« On a toujours été un petit peu démuni avec ce type d'intervention, sergent Douffet, pompier et vétérinaire, on travaillait avec les moyens du bord, ce qu'on a dans le camion. Donc ici, la zone vient d'acquérir du matériel spécifique qui arrive un petit peu au compte-gouttes. Là, on en a déjà une partie, le reste doit arriver. On est en train de recruter et de former des agents qui vont être spécialement dédiés à ce type de missions »

Des pompiers qui peuvent aussi compter sur leur collègue télépilotes. Une aide venue du ciel, particulièrement précieuse lors de certaines interventions.

« Ça permet d'identifier la couleur des fumées, la direction des fumées, les reprises de feu. Ça permet aussi d'objectiver le travail des lanciers. Est-ce que les lances sont sont au bon endroit, bien positionnées. Si elles travaillent de manière efficace, ça permet d'objectiver tout ça également » explique le capitaine De paepe, responsable de l’unité de drones.

Loin d'être anecdotique, les moyens spéciaux de la zone, la deuxième plus grande du pays en termes de population protégée, permettent aux pompiers d'intervenir plus efficacement dans des situations toujours plus compliquées.

pm

« On est une des rares zones de secours à avoir développé toutes ces unités spécialisées, donc aussi bien plongeurs que sauvetage en hauteur que la CMIC qui est très importante vu les entreprises Seveso. On a développé toutes les unités et c'est pour répondre à une analyse de risques » justifie le capitaine Filippi, responsable du dispatching de la zone.

Et depuis la réduction à deux casernes de la protection civile l'une Brasschaat l'autre à Crisnée, les pompiers le savent bien souvent, ils seront le seul et unique recours pour sauver des vies. Y compris lors des interventions les plus critiques. Raison d'être de ces unités spécialisées.

A. Laurent

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