Le Concours international de Roses nouvelles s'est déroulé ce week-end au Roeulx. L'occasion d'admirer le travail des obtenteurs venus d'Europe, du Japon et des Etats-Unis. Certaines créations ont toutefois souffert suite aux conditions climatiques de ces dernières semaines mais cela n'a pas empêché le jury de décerner ses prix.
Une médaille d'or et le prix du parfum pour ce rosier. C'est un des lauréats de cette 58ème édition du concours international de roses nouvelles du Roeulx. Celui-ci nous vient de France, mais ils étaient cette années trente obtenteurs de dix pays différents à concourir.
"Pour avoir une rose, explique Emmanuel Delhove, président du Concours, ça prend de 5 à 7 ans. D'abord, les obtenteurs croisent deux roses différentes et puis les graines sont semées. Dans certains cas, on sème jusqu'à 40.000 graines par an. De là, de nombreux rosiers ne valent rien, mais celles qui sortent du lot sont multipliées pendant deux, trois ans et puis on nous les envoie."
Un travail de longue haleine qui n'est pas toujours récompensé à sa juste valeur. Certains rosiers n'ont pas résisté aux conditions climatiques de cet été.
"Les jardins ont peu de roses cette année, reconnaît le président du Concours. Il y a eu un arrêt de croissance suite à la quantité d'eau. Et il y a aussi eu beaucoup de maladies. Ici, aussi. On ne pulvérise pas. Ce sont des jardins expérimentaux. C'est donc une année exceptionnelle pour juger les rosiers. Tous n'ont pas passé le cap. Donc on voit vraiment la différence."
Heureusement, les rosiers ne sont pas jugés sur une seule journée. Le jury permanent a déjà pu les examiner à plusieurs reprises depuis qu'ils ont été plantés dans ce jardin, il y a deux ans. Et puis, les critères esthétiques ne sont pas les seuls à être pris en considération.
"Contrairement à d'autres concours, nous jugeons la remontance des rosiers. On juge l'habillage bien sûr, la beauté de la fleur mais la remontance, c'est particulier. Ca veut dire que les rosiers primés chez nous vont fleurir toute l'année."
Le public a quant à lui été invité à voter pour les rosiers qui seront en compétition en 2022. Un choix qui ne correspond pas toujours à celui des experts. Pour le savoir, il faudra attendre l'an prochain.
J. Hannon