Le bâtiment des Finances à La Louvière fermera ses portes en 2024. C’est ce qu’a confirmé, nous vous l’expliquions dans ce reportage la semaine passée, le ministre des Finances, Peter Van Peteghem, en commission au Parlement fédéral.
Une décision qui inquiète le personnel qui sera transféré vers Mons ou Charleroi et qui dénonce un éloignement des contribuables de leur bureau de taxation.
Le Service fédéral des Finances est locataire de ce bâtiment. Fin décembre 2024, le bail se termine et les services qu’il abrite (contributions directes, tva, douanes, recouvrement) devront trouver un autre toit. Ils seront délocalisés à Mons et Charleroi.
145 agents sont basés à La Louvière. Mais dans les fait, explique Serge Tygat, permanent syndical CSC, avec le télétravail, ils ne sont plus qu’une cinquantaine.
« Nous comprenons bien qu'il y a de moins en moins de personnel présent dans le bureau parce qu'il y a le télétravail et parce qu'on répond au téléphone. Mais il y a encore du personnel qui est présent, qui doit venir au bureau et nous trouvons qu'il est dommage de l'envoyer soit à Mons, soit à Charleroi, alors qu'on pourrait peut-être trouver un autre bâtiment ici à La Louvière, qui pourrait contenir le nombre de personnes nécessaires. »
Gros point d’interrogation dans l’état actuel du dossier : comment le personnel sera « recasé ».
« Alors, pour l'instant, les négociations n'ont pas encore eu lieu. Elles vont bientôt avoir lieu. Mais nous attendons encore qu'il y ait des précisions parce qu’on ne connait que les grandes lignes du plan et nous avons relevé toute une série d'incohérences dans ce plan. Ainsi, par exemple, de nouvelles implantations vont soi-disant arriver en 2024, mais nous avons remarqué qu'elles arriveront en 2026, en 2028, en 2029. Et donc envoyer actuellement du personnel des deux bâtiments qui fermeront vers des bâtiments transitoires n'a aucun sens. »
Le ministre défend son plan de fermeture notamment par le nombre de cas de plus en plus souvent réglés par téléphone. Mais pour le personnel, le contact reste indispensable.
« Et donc le personnel sait qu'ils doivent expliquer en tête à tête cette fiscalité parce que les gens ont encore besoin de comprendre et ne comprennent pas ».