Sans oublier le drame humain causé par l’effondrement du pont de la E42, l’accident a aussi des répercussions économiques. La Fédération de la batellerie wallonne s’en inquiète. Elle dénonce également l’état général des ouvrages d’arts.
Chaque année, ce sont environ 2 millions de tonnes de marchandises qui transitent par le Canal du Centre. L’arrêt de la navigation, suite à l’effondrement du Pont de la E42, produit donc des conséquences importantes pour les professionnels du secteur du transport par voie d’eau. C'est ce que confirme Frédéric Swiderski, chargé de projet à la Fédération de la batellerie wallonne.
Certains bateliers choisissent d’autres destinations, certains contrats sont perdus. La déviation de 30 h de navigation, pour repartir de l'autre coté de l’interdiction de naviguer, entraine un surcout des frais des transport. Cela peut aller jusqu'à plusieurs milliers d'euros, selon le bateau.
Autre effet. Le transfert d’une partie des contrats de transport fluvial vers le transport routier.
Ce nouvel obstacle vient se superposer à d’autres difficultés relevées par le secteur et relayées vers le Ministre de la Mobilité François Desquesnes. Parmi elles, la pénurie de personnel qu’il soit batelier ou matelot, la complexité administrative et la vétusté des infrastructures. Frédéric Swiderski poursuit.
Il y a eu un désinvestissement structurel. Avec, pour conséquences, des pannes, des arrêts de navigation. Nous demandons la fiabilité des ouvrages d'art, des ponts et des écluses. Nous espérons une réunion pour exposer ces difficultés.
Quant à la date de reprise de la navigation sur le Canal du Centre, elle n’est pas attendue avant plusieurs mois.