Impossible d'y échapper, le prix des carburants à la pompe augmente depuis plusieurs semaines. Si les particuliers sont touchés par cette hausse, les communes et leur important parc de véhicules le sont aussi. Un coût supplémentaire qui s'additionne aux autres dépenses énergétiques des services publics. Exemple à Manage
Avec les services des travaux, de l'enseignement, du Plan de cohésion sociale, de la commune et du CPAS, c'est une flotte de 55 camions, bus et voitures qui composent le parc de véhicules manageois. Ici, quelques voitures roulent à l'énergie électrique. Les engins de chantier fonctionnent au mazout de chauffage. Les autres véhicules, quant à eux, sont alimentés par du diesel ou de l'essence, au prix en constante augmentation.
« Le carburant pour la commune de Manage et le CPAS, ça représente un peu plus de 110.000€ par an de budget, en considérant le dernier budget où il y a eu moins d'activités. C'est exponentiel aussi, puisque les activités reprennent, fort heureusement. Mais ça veut dire que l'augmentation que nous avons subie sur ces derniers mois se porte à 20.000 euros voire 30.000 euros » constate Bruno Pozzoni, Bourgmestre de Manage.
Au-delà de ces dépenses directes, la commune finance également le carburant de véhicules d'entités fédérées telles que la police, la zone de secours et d'autres services publics.
« Pour Hygea, dont nous faisons partie, par exemple, c'est 1.436.000 litres de carburant par an. Ce qui veut dire que quand ça augmente de dix cents, l'intercommunale est impactée de 150.000 euros. »
S'il est impossible pour la commune de peser sur la fluctuation des prix des carburants, elle agit pour en diminuer le choc, et cela depuis plusieurs années.
« On avait déjà une politique de rationalisation. Aujourd'hui, il y a une espèce d’estafette qui fait une tournée pour déposer les ouvriers plutôt que d'avoir quatre ou cinq véhicules qui partent dans tous les sens. Et puis, on essaye de rationaliser mais, à un moment donné, il y a une partie incompressible de missions régaliennes qui sont les nôtres et cela a un coût », conclut Bruno Pozzoni
Comme les citoyens, les entreprises et d'autres communes, Manage attend l'application de mesures concrètes proposées par les niveaux de pouvoir supérieurs. Non seulement sur le prix des carburants, mais également sur l'ensemble des coûts énergétiques. Dans l'attente d'une solution durable, le bourgmestre de Manage plaide pour la plus grande prudence dans le choix des dépenses publiques communales.
N. Elet