Les centres de Promotion de la Santé à l’Ecole sont en première ligne dans la gestion de la crise sanitaire en milieu scolaire. Un rôle qui s’est ajouté aux autres missions des PSE. Depuis plusieurs mois, les équipes tirent la sonnette d’alarme. Cette surcharge de travail ne leur permet pas d’accomplir leur travail dans de bonnes conditions. Une de nos équipes s’est rendue au centre PSE de Jolimont.
Le service PSE du Groupe Jolimont est actif dans 43 écoles. Médecins, infirmières, employés administratifs, 11 personnes gèrent le quotidien du centre. Un quotidien de plus en plus difficile à assurer depuis le début de la crise sanitaire. Le PSE est chargé d’épauler les directions d’écoles dans la gestion des cas Covid tout en menant ses missions de base. Une situation loin d’être confortable.
« Les deux lignes de téléphone sonnent non-stop, les adressent mail sont surchargées. On doit beaucoup rassurer, écouter les parents qui en ont marre de ces quarantaines, ces testings sur les enfants qui n’ont pas toujours de sens. », explique Vinciane Claustriaux, infirmière coordinatrice.
« Jusqu’à présent, on tient le coup, l’équipe est soudée. On a la chance de ne pas avoir d’absentéisme. Depuis le 1er septembre, on a déjà réalisé les bilans médicaux de plusieurs classes de maternelles et primaires. On a aussi déjà organisé les vaccinations pour les enfants du primaire et du secondaire. Ce sont des missions de base que nous tenons à maintenir. », poursuit le Dr Brigitte Demanet, médecin scolaire coordinateur.
Garder la motivation et préserver le lien avec les écoles et les familles malgré ces difficultés, pas toujours facile. Les équipes sont régulièrement confrontées à des changements dans les procédures, liés à l’évolution de la situation sanitaire. Des changements qui rythment le travail sur le terrain.
« Jusqu’à la semaine passée, on accueillait, en bilan médical, deux classes le matin et une l’après-midi. Depuis ce lundi, on ne peut plus mélanger les bulles donc on a revu tout le planning jusqu’à la fin décembre. », Dr Brigitte Demanet, médecin scolaire coordinateur.
« Il faut toujours se réinventer. J’ai la chance d’avoir une équipe d’infirmière qui est dans cette idée. La règle n°1 ici c’est que l’enfant est prioritaire. », Vinciane Claustriaux, infirmière coordinatrice.
Les enfants, victimes collatérales de cette pandémie à différents niveaux. Les visites médicales permettent de détecter certains cas interpellants. Des cas en augmentation depuis le début de la crise.
« On observe des lésions, des scarifications, des faits qui sont des appels pour des prises en charges. », Dr Brigitte Demanet, médecin scolaire coordinateur.
Pour continuer à mener à bien ces missions, les centres PSE tirent la sonnette d’alarme. Ils demandent un allègement de leur rôle dans la gestion des cas Covid en milieu scolaire.
« On a joué le jeu depuis 18 mois, on a toujours fonctionné. Mais c’est un surplus, quelque chose qui n’était pas prévu sur du long terme. Ici, les équipes sont fatiguées. », Vinciane Claustriaux, infirmière coordinatrice.
Ici, on attend aussi une prise de conscience sur l’importance de la promotion de la santé et la nécessité d’un refinancement rapide du secteur de la médecine préventive.
M. Pintus