Le plan incliné de Ronquières, quinquagénaire, s’offre une nouvelle jeunesse. Après avoir montré quelques signes de faiblesse, la décision a été prise de le remettre quasi à neuf. Il y a deux ans, jour pour jour, ce sont les trémies qui étaient entre les mains des entrepreneurs. A présent, ceux-ci procèdent à la remise en état des joints du pont-canal. La navigation est donc mise entre parenthèses, puisque le bac a été vidangé.
Quatrième mise à sec pour le pont-canal depuis 1968, synonyme de travaux colossaux. Les bateaux, privés de ce tronçon, empruntent actuellement l’Escaut ou encore le Canal Albert pour rejoindre le Nord.
La navigation a été interrompue le 12 juin dernier et ce, pour une durée de 45 jours, une échéance à ne surtout pas dépasser.
« De manière à éviter au maximum les interruptions de la navigation. » Olivier Gilsoul, directeur des voies hydrauliques de Charleroi.
Ces ouvriers ont pour mission de remplacer les joints d’étanchéité. On parle ici de 2km de travaux afin d’éviter les éventuelles fuites. Coût de l’opération plus de 2 millions d’euros.
« Il faut du temps pour fournir les joints. L’entreprise a pris un certain temps pour les produire. »
Il s’agit ici de l’un des nombreux symptômes que présente cet ouvrage monumental traité depuis quelques années déjà. Il y a le renforcement des trémies, la mise en peinture des portiques, la rénovation de l’installation électrique. Le remplacement du chemin de fer des bacs et contrepoids, des câbles et galets de roulement sera la prochaine étape.
« La mise en peinture est en cours, rive droite. Le côté gauche a déjà été réalisé quand l’entreprise a réalisé la partie des trémies. »
Le plan incliné de Ronquières figure dans le top 3 des sites wallons en termes d’investissements. L’occasion pour le ministre de la mobilité, Philippe Henry, d’insister sur l’importance des voies d’eau et trafic fluvial. Leur objectif est une réduction de nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.
« Nous avons besoin de transférer du transport de marchandises vers le rail et les voies d’eau. On a un objectif de 7% de réduction du nombre de camions d’ici 2030. »
Plus de 200 millions d’euros du budget du Plan mobilité et infrastructures sont destinés à l’entretien des voies hydrauliques dans notre région. Et en ce qui concerne la fin de ces travaux, ici, à Ronquières, il faudra encore faire preuve de beaucoup de patience.
B. Maton