Le Roeulx 17.000 km à moto de BonEs à BonEs
Publié le 16 mars 2023 à 16:39 jeu 16/03/2023 - 16:39
De BonEs à BonEs, c’est le projet de périple à moto mis sur pied par 5 passionnés. Il les conduira jusqu’en Afrique du Sud. Un parcours à travers toute l’Afrique avec un objectif humanitaire : répondre aux besoins qu’ils identifieront en route. Et cette aide sera coordonné depuis la Belgique pour être sûr que pas un cent ne se perdra.
Rouler de Bonne-Espérance à Bonne-Espérance, ce sera bien plus que faire une boucle dans la campagne d’Estinnes. Cinq motards de la région partiront bien de l’abbaye de Bonne Espérance mais ils relieront le cap de Bonne Espérance à 17.000 kilomètres d’ici. Deux volets dans ce périple : l’humanitaire et l’aventure. Traverser l’Europe puis toute l’Afrique du nord au sud, cela représente un sacré défi. Les motos ont été adaptées aux routes africaines. Et c’est tout… ou presque.
« Nous sommes totalement autonome. Nous rentrons dans le royaume de la débrouille. Nous avons quand même envoyé des pneus à deux endroits différents, concède Jean Vandenhende, un des motards. Nous avons envoyé des pneus à Dakar et nous avons envoyé des pneus au Gabon, à Libreville. Donc, nous allons les réceptionner et là, nous allons changer. Ce sont des pneus qui sont plus adéquats pour les pistes que nous aurons.»
La traversée de l’Afrique présente toujours son lot d’incertitudes. Notamment à cause de la situation politique dans certaines zones où les motards devront faire preuve de prudence.
« Oui, bien sûr. Il y a déjà le premier pays qui est un peu plus critique, c'est la frontière entre le Maroc et la Mauritanie. Il y a une quinzaine de kilomètres de no man’s land, il n'y a pas de gouvernement, il n'y a rien. Donc là, c'est quand même assez chaud, prévoit un des 5 autres motards, Giani Belvilacqua. Et puis entendu, il y a le Nigeria, un pays qui est assez instable au niveau politique. Donc là, nous avons normalement prévu une escorte militaire pour traverser tout le Nigeria qui fait 800 kilomètres avant d’arriver au Cameroun. »
Tout au long des 17.000 kilomètres qu’ils parcourront, les membres de l’expédition tenteront d’identifier des besoins en aide humanitaire. Cet aspect du projet sera géré par la société Virovert qui mène des actions, notamment auprès des entreprises pour un monde plus durable.
« Quand les pilotes vont être sur place, explique Marie Delaby, s'ils traversent par exemple un village qui manque d'une infrastructure, soit de sanitaires, soit d'une école... Moi je vais essayer depuis la Belgique de trouver des associations locales auxquelles envoyer de l'argent directement et de m'assurer qu'il y ait vraiment des travaux qui soient faits dans les villages. Je suis la coordinatrice de tout le côté humanitaire.»
Tout un travail de réseautage donc qui garantira aux partenaires du projet le sérieux de l’action. Des partenaires qui ont déjà permis de financer, l’été prochain, une opération cardiaque en France pour un jeune Africain. Coût 12.000 euros.
Le départ de l’abbaye de Bonne-Espérance aura lieu le 25 mars à 10h.Les motards sont moins précis sur l’arrivée : ils comptent mettre un mois et demi ou deux pour arriver au Cap de Bonne-Espérance.