Le flou prévaut encore pour les carnavals mais on le sait, la semaine prochaine une décision sera prise pour Binche du moins. Les entités de La Louvière et de Morlanwelz attendent encore l’évolution à la fois de la pandémie et des décisions politiques. Néanmoins, chez les louageurs, l’inquiétude est de plus en plus grande car Binche pourrait décider de maintenir uniquement le mardi gras, elle pourrait aussi tout supprimer comme l’année dernière. Nathalie Roland et Charles Sauvage se sont rendus chez Karl Kersten à Binche.
Si les louageurs ne sont pas plus au fait que les sociétés folkloriques, ils n’en espèrent pas moins que le mardi gras au moins ait lieu comme cela semble être une option. Chez les Kersten on croise les doigts, inquiets mais prêts à démarrer. "C'est la seule solution actuellement. Si on ne sort pas le mardi gras, ça va occasionner de gros problèmes."
Sur les 4 louageurs de la région, un pourrait bien mettre la clé sous le paillasson en cas d’annulation des carnavals une fois de plus. Chez Karl Kersten on n’en est pas encore là mais on espère pouvoir s’organiser pour répondre aux demandes qui risquent de se téléscoper.
"En décembre, nous nous sommes réunis avec les autres louageurs pour voir ce qu'on pouvait faire, aussi pour réveiller les autorités, nous n'avons plus d'argent." "Si les louageurs oublient les tensions et l'animosité, ça veut dire que la situation est grave."
La famille nous disait craindre aussi une baisse significative du nombre de gilles et cela tous carnavals confondus. Le couple Kersten a préféré prendre sa retraite alors que la pandémie s’installait et continue en tant qu’indépendants complémentaires, quant à leur fils en chômage covid depuis deux ans, il envisage une reconversion, surtout si 2022 affiche les annulations en série. "Le travail ne manque pas, j'ai déjà deux propositions. "
Dans la véranda jouxtant le vestiaire où dorment les costumes, le mimosa est en fleur. Un bon présage ? Les Binchois le sauront dès lundi prochain.
N. Roland