A Binche, les pièces patoisantes font toujours l’unanimité. Après El Pavé Picard Binchou, qui était de retour avec la comédie "Gros Minteû !", voici, « L’année du Pangolin », un spectacle signé Odette Dauchot. Comme son nom l’indique, le thème central n’est autre que le coronavirus et son confinement. Toutes les explications dans ce reportage signé Barbara Maton et Thomas Jadin.
Cette situation, bon nombre de nos aînés à la retraite l’ont connue.
Des heures à se tourner autour, ne sachant plus trop quoi faire de ces heures de confinement devenues longues, trop longues. A l’instar de Germaine et Gaston dont le quotidien n’est plus que reproches et chamailleries.
« Nous pensionnés, on se retrouve en face à face, mais malheureusement, confinés. » Odette Dauchot.
« On va découvrir une vie, 24h/24 l’un avec l’autre et ça ne va pas être facile. »
Des scènes plus que parlantes portées sur les planches, c’est le nouveau défi de la binchoise Odette Dauchot.
« C’est en participant à un petit atelier de bénévoles, qui réalisaient des masques pour la Ville, qu’un scénario m’est venu. »
Ses textes, elle aurait pu les écrire en français mais c’est en wallon, langue de son coeur, qu’elle donnera la réplique à son camarade de jeu.
« Dès que l’on fait une pièce en wallon, les binchois sont présents. »
Jean – Hubert Brulez a déjà fait ses preuves à de multiples reprises sur les planches binchoises, il est ce que l’on appelle, un habitué.
« On a un wallon très chantant, très reconnaissant. Je vais vous dire, je n’ai jamais joué autre chose qu’en wallon. » Jean-Hubert Brulez.
Durant trois jours, ce couple pour le moins charismatique et déroutant, lavera son linge sale en public. S’il reste encore quelques places pour les deux premières soirées, la représentation dominicale de ce 21 novembre se jouera quant à elle, à guichet fermé.
Alors comment ce couple soudain assigné à résidence va t-il vivre ce tête-tête obligatoire ?
L’année du pangolin, une pièce patoisante en trois actes qui ravivera quelques souvenirs déjà bien derrière nous.
B. Maton