À Estinnes, des riverains se plaignent des nuisances sonores produites par les buvettes. En janvier dernier, pourtant, la bourgmestre, les représentants des deux clubs et la police s'étaient rencontrés pour évoquer la problématique, mais rien n'a changé. La commune met donc en place un couvre-feu.
Bien que la réunion de ce mardi soir se soit avérée positive, la commune n'a pas changé d'avis. Désormais, les buvettes fermeront bel et bien leurs portes à 22h. Une décision radicale face aux nuisances sonores trop fréquentes selon les riverains, mais qui n'empêchera pas pourtant les clubs d'organiser des événements.
Nous sommes ici face à une décision prise par la bourgmestre dans le cadre de sa fonction de tranquillité. Précise Aurore Tourneur (EMC) bourgmestre d'Estinnes. J'ai donc décidé de faire fermer la buvette à 22h au lieu de 23h et donc lorsqu'il y aura un événement, un repas, …, il est toujours possible de le faire dans le cadre du plan sécurité. Alors c'est très facile, on nous transmet un dossier et nous, on le valide ou non.
En tant que bourgmestre, je prends mes responsabilités. Les riverains ont droit à leur tranquillité.
Et si la bourgmestre a pris cette décision, c'est parce que de nombreuses plaintes affluent depuis septembre 2023. Une première réunion a d'ailleurs eu lieu en ce sens en janvier dernier entre la commune, les représentants des 2 clubs et la police, mais malgré cela, les nuisances persistent, la bourgmestre a donc pris les devants.
Les riverains viennent me voir depuis septembre pour se plaindre. Précise la bourgmestre. Ils ont des plaintes non pas contre le football, mais contre ce qui est corollaire au football, à savoir : les gens qui se garent mal, qui font du bruit tard le soir et les nombreux déchets ; et ces dérangements sont permanents puisque le football organise des entrainements tous les jours. En tant que bourgmestre, je prends mes responsabilités. Les riverains ont droit à leur tranquillité.
Une décision loin d'être définitive
Les représentants des clubs n'ont pas souhaité s'exprimer, mais la volonté de tous est de trouver un terrain d'entente pour éviter de sanctionner les clubs. Cette décision n'est donc pas définitive.
Cette décision court jusqu'octobre, mais si je sens qu'il y a des améliorations avec les riverains et que du côté du football, on remarque des efforts, il est tout à fait possible pour moi de la lever plus tôt. Conclut Aurore Tourneur.
La commune attend donc du changement et une amélioration avant d'éventuellement lever ce couvre-feu, auquel cas, il restera d'application au moins jusqu'en octobre 2024.
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