C'était une première dans la région mais aussi tout simplement une première en Belgique, une compétition internationale de Line Dance. Un événement organisé par le club écaussinnois de Dance Country qui se tenait au Centre sportif des Ascenseurs du Roeulx et qui a rassemblé quelques-uns des meilleurs danseurs de la discipline. Découverte avec Audrey Decroës et Julien Gentens.
Quelque 134 compétiteurs venus, entre autres, d'Allemagne, de Lettonie, de France ou encore de République Tchèque, se sont retrouvés tout au long de ce week-end sur le parquet du Centre sportif des Ascenseurs. Une compétition internationale de Line Dance très impressionnante et surtout très codifiée.
« On a différents niveaux. Ça commence avec les Starter, donc pour les plus inexpérimentés, on va dire les premiers pas. Ensuite, on arrive à New Comer, novice, intermédiaire, Advanced et Star. Et donc en fonction de la division dans laquelle on se trouve, il y a six danses imposées et donc elles sont disponibles sur le site de la fédération mondiale Gold. De là, chacun doit apprendre les chorégraphies. La musique est toujours la même. La chorégraphie est toujours la même et, en fonction du niveau dans lequel on se trouve et en fonction de l’âge, l’évaluation évolue » explique l’organisateur de l’événement, Mickael Godeau.
Et pour départager les danseurs et les danseuses, bien évidemment un jury. Ses membres sont tous des danseurs expérimentés qui ont suivi une formation très spécifique. Évaluer les performances doit se faire sur une base commune, et cela même si une part de sensibilité personnelle est toujours présente.
« Nous savons tous ce qui est bon et ce qui ne l’est pas et nous connaissons les priorités. En tant que juges, nous avons 3 types de cotation : d’abord le langage du corps. Est-ce que la danse et le danseur vont toucher le public. Ensuite, les caractéristiques de la danse. Comme vous pouvez le voir, il y a différents types de chansons, de musiques qui correspondent à des techniques de danses différentes. Enfin, le 3e critère allie le naturel et la puissance du danseur. Et la combinaison de ces 3 éléments nous permet de déterminer le meilleur compétiteur, on l’espère en tout cas » présente le président du jury Roy Verdonk
Les passages s'enchaînent et la qualité des performances augmente. Toutes les catégories sont représentées et parmi elles, évidemment, des compétiteurs belges.
« En Belgique, on a quand même cinq Stars. Sur les cinq Stars, on en a quatre Wallons. Et il y en a une Néerlandophone. Donc le niveau belge, il n’est vraiment pas mauvais » déclare l’organisateur.
Impossible d'ailleurs, pour le regard, de ne pas s'attacher aux pas assurés de Mallaurie Gysels, multiple championne du monde. Le parquet n'a plus de secret pour elle.
« Le plus important, c'est d'attirer le regard des juges. Et pour ça, il faut avoir une prestance. Il faut vraiment faire en sorte de captiver le regard des juges et à partir du moment où ils nous regardent, on sait que le tour est joué » explique Mallaurie Gysels.
Mais ne vous y trompez pas, cette capacité demande énormément de travail. Les chorégraphies, qu'elles soient lentes ou plus rapides, requièrent toujours une importante explosivité qui ne s'improvise pas.
« On s'entraîne tous les jours. Surtout avant la compétition. C'est assez rude. Moi, je suis comptable fiscaliste dans la vie de tous les jours. Donc moi, je m'entraîne tous les jours jusqu'à 9-10 h au soir s'il le faut, parce que c'est ma passion. Je fais ça depuis l'âge de six ans. Donc la danse, c'est toute ma vie » conclut la multiple championne du Monde.
En marge de la compétition, des cours de Line Dance étaient dispensés tout au long du week-end. Une manière d'apprécier, de découvrir ou de se perfectionner. Une très belle réussite pour ce premier événement international que le club organisateur, les Cheeky Line Dancers d'Écaussinnes, entend bien reproduire l'année prochaine.