A partir du premier novembre, le Covid Safe Ticket sera réclamé pour accéder à de nombreux établissements de soins résidentiels pour personnes vulnérables. Les maisons de repos entrent dans cette catégorie. A quelques jours de l’échéance, la résidence Jeanne Mertens, à Binche, se prépare à appliquer la nouvelle procédure.
Actuellement, c’est le règlement d’ordre intérieur du Home Jeanne Mertens qui dicte les conditions d’accès au sein de la maison de repos. Le port du masque, la signature du registre et la déclaration de ne pas présenter de symptômes liés au Covid permettent aux visiteurs de passer le sas d’entrée. Mais à partir du premier novembre, le pass sanitaire leur sera demandé. Un contrôle effectué par les 3 agents d’accueil de la résidence.
« C’est une charge en plus pour les agents », explique Gavin Philippart, le directeur de la maison de repos. « Ils devaient déjà appliquer les anciennes contraintes administratives. Après une période plus calme, ça recommence. Les agents vont être équipés de smartphones et devront contrôler les visiteurs. La question de la sécurité se pose. Si quelqu’un ne veut pas présenter leur CST ou n’est pas en ordre, ils seront en première ligne. »
Pour éviter les malentendus, la maison de repos, transmet autant que possible l’information vers les familles des résidents.
« La plupart des familles se renseignent mais on a également fait de la communication pour qu’elles se préparent. Il faut leur laisser le temps de télécharger l’application ou d’obtenir la version papier du Covid Safe Ticket. Globalement, les retours sont positifs mais on doit s’attendre à refuser l’accès aux personnes qui ne souhaitent pas présenter leur pass. »
L’application étendue du Covid Safe Ticket au secteur Horeca, à la culture ou aux événements festifs aura également des conséquences sur la vie de quotidienne des résidents. Sybille Coulisse, assistante sociale du CPAS, les accompagne dans les démarches administratives nécessaires à l’obtention du pass sanitaire.
« Les résidents ont vu à la télévision que le CST allait être obligatoire. Les démarches se font sur internet ou par téléphone, ce qui les a inquiétés. Je fais donc ces démarches pour eux. Comme cela ils seront prêts pour le premier novembre et seront libres de leurs mouvements ».
Pour rappel, le personnel de la maison de repos, vacciné entre 85 et 90% , selon les services, n’est toujours pas soumis à la présentation d’un pass sanitaire.
Après la première vague de Covid, qui avait submergé la résidence Jeanne Mertens, au printemps 2020, la maison de repos a vécu des derniers mois plus sereins. Ici, comme ailleurs, on suit avec prudence, l’évolution de la situation sanitaire.
N. Elet