Le 3 juin dernier, nous diffusions un reportage concernant l'école Saint Joseph d'Estinnes. Une action syndicale s'était déroulée à la sortie des cours, action dont l'objectif était de dénoncer un climat très tendu entre l'équipe éducative et la direction. Suite à la diffusion de cette séquence, plusieurs témoignages nous sont parvenus mettant effectivement en cause la gestion de l'école estinnoise. Audrey Decroës et Yvan Duc ont rencontré trois mamans en quête de vérité. Nous avons également rencontré des représentants du PO de l’école, leurs explications dans ce reportage.
Avec un fils en secondaire ou leurs enfants aujourd'hui dans une autre école, ces trois mamans estinnoises n'ont plus véritablement de lien avec l'école Saint-Joseph d'Estinnes. Pourtant, lorsqu'elles ont découvert le reportage diffusé sur Antenne Centre le 3 juin dernier, elles ont décidé de s'exprimer.
« Ça m'a fait réagir parce que j'ai vu que la directrice disait que ça ne faisait que quelques semaines que les problèmes lui avaient été révélés, ainsi qu'au P-O, pouvoir organisateur qui gère l'école. Et je suis témoin que c'est tout à fait faux parce que j'ai déjà eu des soucis personnels avec la direction et le PO, c’était en 2019 » explique Edwige Woiemberghe, maman d’anciens élèves.
Au fil de la discussion, la liste des griefs s'allonge. Problèmes de communication, de gestion administrative, mais aussi pressions ou encore mensonges sont pointés du doigt par les trois témoins. Et cela depuis l'entrée en fonction de la nouvelle direction. Voici quinze jours, ce sont les relations problématiques entre cette dernière et l'équipe éducative qui ont été médiatisées. Mais avant cela, rien.
« Ce qui lui est reproché, en tout cas par l'équipe éducative en partie, c'est vraiment de faire un peu sa loi, de faire ce qu'elle veut, ne pas respecter les règles, de ne pas respecter les règlements. J'ai eu l'occasion de le vérifier dans l'association des parents. En gros ce qu'on lui reproche, c'est de faire ce qu'elle veut et de mener des représailles contre les gens qui ne sont pas d'accord avec elle. Les gens qui ne sont pas d'accord avec elle sont légion et j'imagine que les parents qui ont encore des enfants à l'école ont peur de représailles » ajoute Edwige Woiemberghe.
Si leurs enfants ne fréquentent plus Saint-Joseph, ces trois mamans, soutenues par d'autres témoignages qui nous sont parvenus, n'en restent pas moins attachées à l'établissement.
« Moi, je voudrais juste que cette école redevienne ce qu'elle était avant. Et je pense personnellement que cette personne ne devrait plus pouvoir exercer dans l'enseignement, en tout cas » conclut notre témoin.
Une position très dure pour conclure ce témoignage. La situation est effectivement problématique au sein de l'école, mais des mesures sont d'ores et déjà sur la table pour restaurer un climat serein.