Seneffe : fin du contrat AstraZeneca et pertes d'emplois

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A l’automne 2020, Astra Zeneca représentait un immense espoir dans la lutte contre le covid. Novasep une entreprise biopharmaceutique de Seneffe était associée à la fabrication de ce vaccin. Une centaine de personnes avaient été engagées à cet effet. Mais l’Europe n’a pas renouvelé le contrat avec AstraZeneca et la société seneffoise a dû licencier.

La fabrication du vecteur viral contenu dans le vaccin d’AstraZeneca était une excellente nouvelle pour la renommée de la Wallonie en matière de biopharmacie et une bonne nouvelle pour l’emploi sur les sites de Seneffe et Gosselies où l’ex-Novasep emploie quelques 400 personnes.

Quelques mois plus tard, en janvier 2021, le propriétaire français de Novasep cède ses deux sites wallons au groupe américain Thermo Fisher pour 725 millions d’Euros.

Le contrat avec AstraZenzca avait entrainé l’engagement d’une centaine de personnes uniquement pour la production du principe actif du vaccin.

Mais les relations entre la société anglo-suédoise et l’Europe s’étaient dégradées, l’Union accusant le fabricant de ne pas respecter ses engagements de livraison. Le contrat n’avait finalement pas été renouvelé. La fin de ce contrat a contraint Thermo Ficher à se séparer d’une partie du personnel. Une vingtaine d’employés auraient déjà quitté la société.

Les licenciements se sont faits par vague. Le Setca que nous avons contacté parle de licenciements perlés liés à la fin du contrat avec AstraZeneca et d’autres contrats qui ne se sont pas concrétisés. Certains anciens craignaient de voir la direction chercher à contourner la Loi Renault qui encadre les licenciements collectifs. Le Setca assure que ces licenciements se sont faits dans le respect de la législation notamment ceux qu’une clause liait à la durée du contrat AstraZeneca.

Au moment de boucler ce reportage, nous n’avions toujours pas eu de réponse de Thermo Fisher à nos multiples sollicitations.

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