A Seneffe, arrêt de travail pour le personnel du Groupe Atlantic – ACV Burnsen. En cause : le manque de dialogue avec la direction et un licenciement que tous ne comprennent pas. Tout cela trouverait son origine dans les relations qu'ils entretiennent avec la directrice des ressources humaines qui, selon eux, instaure un climat pesant. Entourés de leurs délégations syndicales, ils entendent occuper le site 24h/24, 7 jours/7. Quant à la personne licenciée, elle accuse le coup, elle qui travaillait ici depuis une vingtaine d'années.
Depuis ce matin, aucun camion, personne n’entre ni ne sort de ce site occupé par la société Atlantic. Une société spécialisée dans le confort thermique et qui emploie plus d’une centaine d’employés et ouvriers. Des travailleurs mécontents qui déplorent aujourd’hui un manque de communication au sein de l’entreprise, fruit d’un climat social qui se détériore de jour en jour.
« Ils sont prêts à aller beaucoup plus loin et donc à bloquer cette entreprise pendant un certain temps. C’est bien dommage que ce soit juste parce que l’on manque de dialogue social. Soyons responsables et adultes ! » comme l’explique la permanente ACV-CSC METEA Isabelle Hoslet.
« Depuis l’arrivée au sein de l’entreprise de la nouvelle DRH, c’est un climat qui est devenu très pesant pour les travailleurs. » Thierry Bartholomé, délégué CSC METEA.
Cela fait quelques temps déjà que ces travailleurs reprochent à la direction des ressources humaines, un manque de tact. Beaucoup parlent ici de pressions subies au quotidien. Mais ce qui les a poussé à lever le pied, c’est le licenciement de cet homme, la goutte de trop, survenu quelques heures plus tôt et jugé injustifié.
« Il y a eu deux invitations à se rendre dans le bureau du directeur, deux fois la personne ne s’est pas présentée mais c’était justifié. Il a reçu un troisième courrier pour se présenter hier, ce qu’il ne savait pas faire puisqu’il travaillait le jour avant et qu’il avait un rendez-vous le matin et dans la matinée il a reçu un courrier stipulant qu’il était licencié. »
« Il y a 6 étapes avant d’arriver à un licenciement, ici, selon leur courrier, il y en a 3. On passe directement au licenciement. » explique le travailleur.
L’Assemblée générale de ce matin n’a fait que confirmer leur intention de procéder à l’arrêt total du site et ce, dans l’attente de renouer le dialogue avec la direction. Une direction avec laquelle, il serait très difficile de communiquer.
Se mettre autour d’une table pour discuter, voilà leur objectif dans l’espoir de trouver un consensus. Ils misent aujourd’hui sur la venue de la médiatrice de la commission paritaire qui aura pour mission de débloquer le dialogue social.
« On a des problèmes de remarques personnelles faites dans l’atelier, des menaces de recommandés, de lettres à domicile. » précise Roberto Guarella, délégué FGTB.
Si rien ne bouge, syndicats et travailleurs occuperont ce site 24h/24, 7j/7. Quant à ce travailleur qui a été licencié, qui préfère taire son nom, il accuse le coup, lui qui travaillait ici depuis une vingtaine d’années.
B. Maton