Parlement Jeunesse : les jeunes dans l'hémicycle

par

Qu’ils soient ou non passionnés par la politique, ils sont toujours aussi nombreux à vouloir découvrir l’envers du décor de nos différentes institutions. Eux, ce sont des jeunes âgés de 17 à 26 ans.  Ils ont saisi l’opportunité en participant à une simulation parlementaire organisée chaque année par l’ASBL Parlement Jeunesse.  Parmi eux, des étudiants de notre région qui se sont glissés dans la peau de députés le temps de quelques jours.  Direction le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Parlement Jeunesse

Cette cinquantaine de députés examinent un décret fictif. Ils l’amendent, débattent avant d’en arriver au vote.  Comme dans la vraie vie ou presque.  Nous ne sommes pas en Belgique mais en Péjigonie. Ici la lasagne institutionnelle n’a pas sa place, tout est simplifié.

« On dit que les députés ici représentent le peuple Péjigonien. Cela nous évite de rentrer dans toute la complexité institutionnelle.  C’est un monde totalement fictif»  précise Delara Pouya, la présidente de l'ASBL Parlement Jeunesse.

Delara Pouya elle n’est pas députée. Quoi de plus logique pour la présidente de l’asbl du parlement jeunesse que d’endosser le rôle de présidente de l’hémicycle.  Cette sonégienne qui a mis le pied dans l’aventure il y a 5 ans, a peu à peu gravi les échelons avant une retraite anticipée. 

Parlement jeunesse

« Il y a 5 ans, j’assistais à ma première édition.   5 ans plus tard je suis toujours là.  J’ai repris la fonction de présidente de l’asbl juste avant le covid.  Et donc c’est tout naturellement que j’endosse le rôle de présidente de l’assemblée. »

Le décret du jour : la libéralisation de la culture.  Si l’assemblée est apolitique, chacun amène ses propres arguments en fonction de sa sensibilité et de son expérience.  En tant qu’historien de formation, Axel, 26 ans, sonégien montre toute l’importance du patrimoine, des traditions. 

Parlement jeunesse

« On est limité en général à maximum 2 minutes de temps de parole.  C’est assez peu si l’on veut développer une idée.  Et les réponses au ministre ne sont pas toujours aussi évidentes, il faut parfois revenir sur certains points pour éclaircir la situation.

Kilian a un tout autre avis sur la question.  C'est en qualité d'économiste qu'il intervient. Mais ici les échanges sont on ne peut plus cordiaux. 

"Laisser des gens qui n’ont pas de notions en économie débattre sur un point économique, c’est pas le plus logique.  Donc c’est important d’avoir plusieurs spectres d’études représentés dans l’hémicycle."

Il s'agit d'un simple jeu, aucune connaissance politique ni aptitude particulière n'étant requise pour y participer. Et à la question de savoir si ce sonégien poursuivra dans cette voie ?

« Non ce n’est ici qu’une expérience pour moi, cela s’arrêtera là. »

Le Parlement Jeunesse né en 97 est une grande famille qui s’étoffe d’années en années, très attaché à maintenir le contact avec les anciens participants.

B. Maton

Recommandations