NLMK : une très bonne nouvelle pour l'entreprise

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Une bonne nouvelle pour le secteur économique, le flou sur la situation de NLMK vient d'être levé. Pour rappel, suite aux sanctions européennes envers la Russie qui interdisait notamment l'exportation de certains produits, une exception avait permis à l'entreprise NLMK de garder sa source russe de matière première. Exception accordée dans un délai limité et clairement identifié, à savoir septembre 2024. Qu'en était-il de l'après septembre 2024 ? Cette question angoissante pour la société a enfin trouvé une réponse. Les détails avec Audrey Decroës et Flavio Marullo.

C'est ce lundi que le 12ᵉ paquet de sanctions de l'Union européenne à l'encontre de la Russie a été officialisé. Une annonce très attendue du côté de NLMK Belgium car elle donne enfin de véritables perspectives d'avenir au groupe industriel. En effet, la source d'approvisionnement en matières premières de l'entreprise est russe. Or, les sanctions européennes ont posé dès le départ des limites très strictes en matière d'exportation. Une première exception avait été accordée au secteur des lamineurs. Toutefois, elle expirait à une date connue et de plus en plus proche.

« Ça allait se terminer en septembre de l'an prochain. Tout allait s'arrêter. Les prix n'allaient plus être compétitifs parce que les matières premières ailleurs coûtent plus cher. Et donc NLMK allait faire faillite » explique Elio Di Rupo, Ministre-Président de Wallonie.

Une faillite synonyme de catastrophe sociale. Plus de 1000 emplois directs en Belgique, dont près de 800 dans la région du Centre. Sans oublier les quelque 4000 emplois indirects. Une situation inenvisageable qui a mobilisé les pouvoirs publics. Un travail de négociation très long et mené dans la plus grande discrétion a ainsi été lancé. Travail qui s'est appuyé sur deux arguments de poids.

« Ce n'est pas acceptable que les sanctions européennes sanctionnent les Européens, singulièrement dans notre région. Point deux Il n'y a pas qu'en Belgique que ça se produisait. Cela se produisait aussi en Italie, en Tchéquie, en France. Si les lamineurs disparaissaient, c'était catastrophique. Sur le plan de l'industrialisation européenne, ça représentait à peu près 20 000 emplois » ajoute le Ministre-Président.

Et c'est avec beaucoup de soulagement et de satisfaction que le résultat de ces négociations a été dévoilé ce 18 décembre. Le 12ᵉ paquet de sanctions européennes étend de quatre années supplémentaires l'exception concernant l'importation de brames. Un volume annuel satisfaisant et garanti, mais un volume dégressif. Quatre années supplémentaires comme une belle opportunité.

« Et ça, ça va permettre à NLMK d'avoir une période de transition beaucoup plus longue pour retrouver un nouveau modèle d'approvisionnement de matières premières tout en restant compétitif sur le marché européen » conclut Elio Di Rupo.

Trouver de nouvelles sources d'approvisionnement, mais aussi et surtout avoir le temps d'amorcer la transition vers une industrie plus verte. Voilà à quoi serviront les quatre années de prolongation obtenues. Les pistes visant à la décarbonisation de l'entreprise et de sa production sont à l'étude déjà depuis un an. Bref, la décision européenne vient tout simplement de mettre fin à la période d'incertitude et d'angoisse dans laquelle NLMK Belgium évoluait jusqu'à présent.

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