Casteau : la Police Judiciaire réalise un appel à témoins.

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Depuis ce matin (mardi 1er juin), la police judiciaire diffuse un appel à témoins. Ceci à la demande du Juge d'instruction pour une affaire non élucidée qui s'est déroulée à Casteau en mars 2014. Un agent du Fisc, Carl Hennebert, a été abattu à son domicile. Comment se déroule la réalisation d'un appel à témoins ? Quel est son objectif ? Cela va-t-il réussir à relancer l'enquête. Nous avons assisté aux coulisses de ce tournage un peu particulier et rencontré les différents inspecteurs en charge de l'affaire.

 A Casteau, en mars 2014, Carl Hennebert, un agent du Fisc, est abattu à son domicile. Il reçoit une vingtaine de coups de couteau et deux coups de feu. C'est sa fille, Sarah, qui découvre la scène. Plusieurs interpellations pour audition mais personne n'a été placé sous mandat d'arrêt.

 "L'enquête a démarré, la police technique et scientifique est descendue avec beaucoup de moyens. Malgré toute l'énergie des collègues de l'époque, malheureusement, cela n'a pas abouti; notre devoir est d'apporter des réponses à la famille" explique Philippe D'Heygere, Inspecteur principal auprès de la Police judiciaire de Mons Tournai.

 A la demande du juge d'instruction, pour relancer l'enquête, la police judiciaire réalise, sur les lieux des faits, un appel à témoin, une évocation.

"Cela sert à lancer un appel à la population afin d'obtenir des nouveaux témoignages qui pourraient amener à un avancement de l'enquête. Ce n'est pas une reconstitution judiciaire. On réalise souvent des appels à témoins avec des photos. Dans ce cas-ci, le cas est un peu plus complexe. Nous réalisons une évocation, une vidéo qui sera diffusée par nos services " argumente Jean-François De Clippele, Inspecteur à la police Fédérale - direction judiciaire opérationnelle.

  Revoir les lieux, revoir les faits dans leur ordre chronologique. La police judiciaire espère que cela suscitera certains souvenirs.

"Cette émission devrait permettre à rouvrir certains tiroirs dans la mémoire de certains et les pousser à nous confier des informations qu'ils n'ont jamais osé nous confier à l'époque" confie Philippe D' Heygere.

 La démarche sera-t-elle payante. Sept ans après les faits, cette enquête réussira-t-elle à progresser. C'est aussi le souhait de Sarah, la fille de la victime, qui attend toujours des réponses.

"En sept ans, j'ai eu le temps de faire mon deuil, tout ce que je souhaite c'est que l'on puisse résoudre l'enquête. Les inspecteurs ne lâchent pas l'affaire. C'est positif même si c'est toujours difficile à revivre comme événement" nous explique Sarah Hennebert, la fille de la victime. 

Cet appel à témoins sera diffusé en télévision ainsi que sur le site internet de la police fédéral.

 D. COLETTE

 

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