De nouvelles données statistiques plus précises pourraient permettre d’identifier les types de véhicules qui sont impactés par des accidents mortels. Le journal « Le Soir » a croisé des données qui permettraient de dire que le sentiment de sécurité des grosses cylindrées peut être un facteur qui aggrave le risque mortel.
Certains types de véhicules seraient plus impliqués dans des accidents fatals. La sécurité routière notait que trois facteurs agissaient sur la sévérité des dégâts : la masse du véhicule, sa rigidité et son design. Pour les voitures, la cylindrée serait un autre facteur.
« Ca fait très peu de temps qu’on peut analyser analyser ce genre de phénomènes, parce que Statbel fournit maintenant des données plus précises pour les véhicules impliqués dans un accident dont le modèle et la puissance des véhicules. Le journal « Le Soir » a fait l’exercice et on voit que les véhicules plus puissants ne sont pas plus impliqués dans les accidents de manière générale mais, par contre, ils sont plus impliqués dans les accidents mortels et notamment dans les sorties de route où ils rencontrent un obstacle le long de la chaussée. » Explique Belinda DEMATTIA Porte-parole Agence wallonne pour la Sécurité routière
Cependant il faudra affiner les analyses avec les nouvelles données statistiques. La masse semble jouer un rôle sur la gravité des accidents.
« On ne peut pas conclure que les gens qui achète un véhicule plus puissant roulent plus vite parce que on n’a pas de données statistiques qui permettent de le dire. Maintenant c’est vrai que nous quand on interroge les wallons, les personnes qui ont un véhicule plus puissant disent moins bien respecter les limitations de vitesse et c’et vrai que les voitures plus puissantes, plus on peut aller vite et on peut supposer que certaines personnes seront tentées d’appuyer sur le champignon. » Poursuit Belinda DEMATTIA
Qui dit cylindrée, dit puissance et dit également vitesse. L’impression de vitesse et le sentiment de sécurité dans une voiture confortable pourraient aussi influencer la conduite de l’automobiliste qui se sentirait moins vulnérable.
« Il y a plusieurs études qui montrent que quand on a un véhicule puissant et plus confortable. On peut avoir tendance à rouler plus vite et c’est lié au confort. Plus une voitures est confortable et moins on va sentir la vitesse. Il y a aussi la question du bruit, donc, quand on roule vite on entend plus le moteur et quand on n’entend pas ce bruit, on a plus de mal à évaluer la vitesse à laquelle on roule. On peut avoir tendance à rouler plus vite et c’est vrai que les voitures sont insonorisées. Et puis on voit aussi qu’il y a un effet SUV donc quand on a une position plus haute par rapport à la chaussée que dans des voitures où on est plus bas. Ca donne une moins bonne perception de la vitesse et on a tendance à rouler plus vite. » Explique Belinda DEMATTIA
Une cause de mortalité n’est pas à négliger comme les obstacles lors de sorties de route comme les arbres par exemple.
« Cela ne fait que quelques semaines qu’on a des informations plus précises dans la base de données statistiques et donc maintenant, on va pouvoir en effet affiner nos recherches et voir quelles sont les caractéristiques des personnes qui sont le plus impliquées dans des accidents et aussi, on parle des accidents mortels, quelles sont les personnes qui sont dans le véhicule plus puissant qui ont perdu la vie ou si ce sont d’autres personnes qui étaient face à eux lors de l’accident. A ca stade, on n’a pas encore ces informations. » Conclut Belinda DEMATTIA Porte-parole Agence wallonne pour la Sécurité routière.
M. De Backer