Une conférence-spectacle sur les migrations est programmée pour les écoles à Seneffe. Le spectacle animé par l’asbl Volubilis exprime les difficultés des migrants sur le modèle d’un conte. En 2018 Seneffe votait une motion pour s’affirmer comme commune hospitalière. Une Commission a été instaurée pour mener à bien cette décision et programmer des activités dans ce sens. Michel De Backer et Charles Sauvage.
C’est sur le conte du Petit Poucet et de sa version africaine que la pièce a été imaginée par la troupe Volubilis.
« Poucet va semant, Samba va devant », le conte interpelle. Quelles images n’avons-nous pas vues de migrants s’échouant sur la plage ? « Ça fait beaucoup de temps qu’on travaille cette thématique. C’est quelque chose qu’on pratique dans nos quotidiens professionnels également avec des publics migrants ». Explique Julie Renson de Volubilis asbl.
Les élèves de 6ème primaire sont émus et captivés par les cailloux semés par les migrants au cours du spectacle. Ces cours de vie ou détours de vie ne leur sont pas inconnus.
« Il y a beaucoup de gens qui sont vraiment à l’étroit dans des endroits et qui doivent sortir de leur zone de confort. » Constatent deux élèves.
Les instruments venus du Népal envahissent la salle et l’enrobent. L’ambiance est à l’écoute au fil des situations de vie contées. Il ne faut pas imaginer la mer et ses vagues, les oreilles sont submergées.
« On voit évidemment toute la violence, tout le drame qui est bien là. Pour nous, ce sont des héros et des héroïnes du quotidien ». Précise Jacinthe Mazzocchetti, Chercheure-autrice .
La programmation du spectacle est à l’initiative de la Commission Commune Hospitalière de Seneffe qui s’inscrit dans cette démarche sur l’ouverture à la migration.
« Il y a des activités destinées aux élèves mais il y a aussi toute une série d’activités pour adultes notamment un film sur les migrations. » Explique Nicolas Dujardin (LB), Échevin Commune hospitalière
Tant des parcours de vie. Tant de rupture. Tant de murs dressés et tant de portes ouvertes. La mise en œuvre théâtrale est soutenue par la fédération Wallonie Bruxelles.
Les élèves esquissent des solutions : « Comme pour CAP48, on pourrait vendre des post-it. Pour leur donner un peu d’argent. »
M. De Backer